Association pour l’Histoire de l’Administration des Douanes

Editorial : « Des douaniers et des rails … » 

Mis en ligne le 1 novembre 2022

 

Gare Les Hopitaux Neufs

(*)

A la Une : « Des douaniers et des rails … » 

 

Après l’émergence de l’automobile et de l’aéronef, c’est à l’apparition du chemin de fer que nous consacrons notre « Une ». A partir du milieu du 19e siècle, son impact sur le monde douanier est une véritable « révolution » selon Jean Clinquart (*) et le mot n’est pas trop fort ! La naissance du ferroviaire va entrainer dans son sillage une évolution radicale du dédouanement que ce soit au niveau du traitement des flux de voyageurs que celui des marchandises. 

 

Un extrait de l’ouvrage de Jean Clinquart (**), « La douane et « La révolution ferroviaire » permet de mesurer la réalité du défi imposé à l’institution douanière à cette époque. De nouveaux sites douaniers voient le jour, de nouvelles méthodes de dédouanement sont mises en oeuvre comme le relatent Jean Clinquart dans « Les gares douanières (fin XIXe – début 20e s.)» ainsi que Bruno Hamon dans « Gares frontières et contrôle des trains (fin XIXe – début 20e s.). 

 

« Avec courtoisie s’il vous plaît ! ». C’est (déjà) le maître-mot qui s’impose à tous les échelons de la hiérarchie douanière soucieuse d’épargner les désagréments des contrôles à une clientèle fort différente des pacotilleurs des frontières terrestres … Le chemin de fer ne bouleverse pas seulement les lieux de dédouanement et les procédures mais aussi les comportements. Deux témoignages sont proposés pour illustrer cette évolution : « Une approche nouvelle du contrôle des voyageurs internationaux » par Jean Clinquart (on y apprend notamment que « la visite en cours de route » était déjà à l’ordre du jour …) ainsi qu’un article paru dans la revue « L’Actualité » en 1907: « Au moment des voyages, peut-on résister à la douane ? ».

 

On relèvera au passage que, pour cette période de l’histoire douanière, les recherches et études concernant la lutte contre la fraude par ce mode de transport sont plutôt rares et mériteraient d’être développées.

 

Si une autre période apparait également moins prisée des chercheurs, c’est bien la période médiévale. Déjà, en 1981, Roger Corbaux le déplorait dans son article intitulé « Une illustration des douanes médiévales: le grand Tonneu de Metz » que nous mettons en ligne dans « la douane au cours des siècles ». Un développement plus détaillé de ses travaux sur ce précurseur du tarif sera présenté dans nos prochaines éditions.

 

Notre espace « La Douane littéraire » vous invite à la lecture d’un essai de Danièle Burnel : « Buvards et bas bleus », un ouvrage attachant que nous avons le plaisir de vous présenter dans la rubrique « Publications et souscriptions ». 

 

Le « Florilège des douaniers qui se piquent de poésie » s’enrichit quant à lui d’un conte de Noël, avec un poème de J.F. Agostini que nous vous ferons découvrir le moment venu …

 

Au titre de la «  La douane et son patrimoine » , nous présentons deux contributions: 

 

– celle de Xavier Rauch sur la « Custom House de Boston (Etats Unis) » (« Douane d’ici et d’ailleurs »);

 

– celle d’Albert Laot qui nous livre l’histoire de « l’Hôtel des douanes de Dunkerque ».

 

Enfin, le « Zoom de la médiathèque » vous propose le Quizz de novembre qui vous invite à identifier un lieu privilégié de l’histoire douanière ; vous y trouverez également la réponse à celui du mois de septembre dernier.

 

Bonne lecture

 

Patrick Deunet

 


 

Notes:
 
(*) Illustration:  Coll. privée Bruno Hamon – « La Douane des frontières de terre » par Bruno Hamon – (2009) -Ed. AHAD.  
 
(**) « L’administration des douanes en France de la Révolution de 1848 à la Commune » (1848-1971) – AHAD (1983)
 

 

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