Association pour l’Histoire de l’Administration des Douanes
Zoom de la médiathèque : la naissance du centre cynophile à l’école des brigades des douanes de La Rochelle

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Il y a plus de quarante ans était érigé, au coeur de l’école nationale des brigades des douanes de La Rochelle, un ensemble de chenils destinés à accueillir les chiens du futur centre de formation des équipes maître-chien des douanes.
Comme le rapporte la revue professionnelle La vie de la douane dans son édition de mars 1984, c’est le 9 décembre 1983 que le directeur général de l’époque, Jacques Campet, inaugure le centre cynophile (cliquez ici).
La date est importante et mérite d’être célébrée car elle constitue un véritable « marqueur » dans le cours de cette longue histoire qui lie depuis des décennies les services douaniers et l’emploi des chiens de service.
Jusque dans les années cinquante, la douane française les a utilisés pour l’exercice de leurs missions traditionnelles de surveillance (patrouilles, embuscades, gardes,…) ; environ 200 chiens de service étaient encore en activité sur les frontières terrestres à cette époque.
Un regain d’intérêt réapparaît dans les années 70 grâce au recours à des méthodes de dressage adaptées qui permettent à plusieurs administrations douanières d’obtenir d’excellents résultats dans la lutte contre le trafic illicite de stupéfiants.
En 1982, la direction générale des douanes françaises prend alors une décision déterminante en optant pour la création d’un centre cynophile propre chargé du dressage des chiens et de la formation des maîtres. Elle la conforte d’une stratégie d’emploi volontariste et dynamique qui lui permet rapidement de disposer d’un moyen de détection performant dont l’efficacité est rapidement reconnue sur la scène nationale et internationale.
Au fil des ans, le centre se verra confié la formation de toutes les équipes spécialisées dans la lutte anti-drogue mais aussi des équipes dédiées à la détection des engins explosifs. Cette expertise sera également mise à profit pour la formation d’équipes de multiples services répressifs étrangers, partenaires des douanes françaises dans le cadre de la coopération douanière internationale.
Au niveau de sa communication, le « tandem douanier-chien de service » devient un « duo gagnant » apprécié non seulement du grand public mais aussi des médias très friands de scènes de découvertes de chargements frauduleux…
Pour de plus amples informations, il est possible de consulter :
- – « Une question de flair », un article de La vie de la douane de mars 1982 ;
et, pour une approche plus générale sur l’emploi des chiens de service dans l’institution douanière française, notre dossier spécial :
- – « A la Une : douanier, un métier de chien » mis en ligne en janvier 2021.
Bonne lecture
Patrick Deunet
(°) Photo : F.Roche ©