Association pour l’Histoire de l’Administration des Douanes

L’O.D.O.D.: une oeuvre toujours vivante !

Mis en ligne le 1 mai 2023

 

Nous reproduisons ci-dessous une présentation de l’Œuvre des Orphelins des Douanes (‘O.D.O.D.) par Jean Galtié, ancien Administrateur de l’O.D.O.D. Elle est extraite du numéro spécial  « Le Pupille » publié à l’occasion du Centenaire de l’Oeuvre .

 

L’équipe de rédaction

 


 

 

En ces temps où l’on parle beaucoup de solidarité, de la quête d’idéal, mais aussi du besoin de bâtir une société meilleure, ouvrons les premières pages d’une institution toujours très vivante : L’Œuvre des Orphelins des Douanes.

 

 

 

L’Œuvre fut créée par des douaniers au cours d’une des périodes les plus sombres de notre histoire. Dans un paysage de paix et d’illusions savamment orchestré, la scène change soudain de décor ; le bonheur, l’insouciance et l’enthousiasme de certaines couches de la société font place aux authentiques souffrances vécues quotidiennement au front, dans la boue des tranchées dès les premiers et durs combats de 1914, annonciateurs de véritables carnages. Cette guerre voulue expéditive mais qui se prolonge jusqu’à l’armistice du onze novembre 1918, est le théâtre de douloureuses détresses ineffaçables.

 

Beaucoup de douaniers sont fauchés par la mort après avoir lutté avec courage et abnégation dans un univers cauchemardesque, déshonorant de brutalité et d’horreur sanguinaire tandis que d’autres sont faits prisonniers.

 

L’échéance fatale laissant alors son cortège d’orphelins et de veuves est dramatique pour nombre de foyers de douaniers. Que faire alors pour aider ces familles endeuillées à élever leurs enfants dignement ?

 

La corporation douanière dont le personnel bénéficie, comme tous les fonctionnaires, d’une situation privilégiée par rapport aux autres salariés, est durement touchée. Les militants des organisations professionnelles ont eux aussi rejoint le front. Parmi les questions que posent les hostilités, l’aide aux familles éprouvées est un sujet de préoccupation. Le conseil d’administration de l’Union Générale des Agents du Service Sédentaire des Douanes « UGASSD » dont le siège est à Marseille, lance un appel à la solidarité. Conscients de leur situation privilégiée et de la gravité des circonstances, loin de la rejeter ou de demeurer indifférents, les douaniers approuvent cette idée pleine de bon sens et de générosité en y répondant avec enthousiasme dès qu’ils sont sollicités.

 

Un foyer d’action et de réconfort

 

Aussi, bien qu’il reste peu de douaniers dans la capitale, ceux-ci sont constitués en compagnie de forteresse placée sous l’autorité du gouverneur militaire de Paris. Les délégués de l’Union des sédentaires, de l’Union des actifs et de la Fédération du Personnel des Douanes se réunissent, dès septembre 1914, à la caserne des gendarmes mobiles, située dans le 9ème arrondissement de Paris, rue du Faubourg Poissonnière. Beaucoup d’hommes sont déjà tombés en ce mois de septembre au cours duquel le chef des armées françaises, le général Joffre (il n’est pas encore maréchal) lance l’ordre du jour où il est écrit que « chacun devra se faire tuer sur place plutôt que de reculer » et qui se terminera par l’éclatante victoire de la Marne.

 

Ces délégués décident donc de constituer un foyer d’action et de réconfort. Ils créent la caisse de secours de guerre et l’œuvre des prisonniers. Le fonctionnement va être précisé.

 

En mars 1915, le conseil d’administration de l’UGASSD adresse un nouvel appel à la solidarité à laquelle les agents répondent généreusement. Les secours sont versés rapidement aux familles les plus nécessiteuses, dès que le cas est signalé et quelle que soit la catégorie à laquelle appartient l’agent. Les familles secourues demeurent surtout – ce qui se conçoit aisément – dans les régions du Nord et de l’Est. Les cadres supérieurs sont mis à contribution pour répartir équitablement les sommes versées à la caisse par l’intermédiaire d’un comité de répartition spéciale qu’ils constituent à Paris, pour plus de garantie. Mais les souscriptions sont adressées à l’Union générale, 107 Boulevard de la Madeleine à Paris.

 

Chaque direction régionale est dotée d’un comité. C’est le cas à Paris où le comité est constitué par des délégués de l’UGASSD, du cadre supérieur et du personnel de l’administration centrale.

 

Un secours immédiat

L’UGASSD fait une proposition au bureau de la Fédération des Douanes le 30 juin 1915, consistant à allouer un secours immédiat aux orphelins de guerre, alimenté par les fonds de souscription. Ceux-ci en ont d’autant plus besoin que les veuves ne perçoivent que la moitié du traitement de leur mari. Le montant de ce secours sera égal pour tous les orphelins quel que soit le grade que pouvait avoir le père.

 

Le bureau de la Fédération nationale du personnel des douanes propose le versement d’un secours immédiat de 50 francs par orphelin de père mort au champ d’honneur qu’il soit unioniste ou non (soit en Euros une somme de l’ordre de 106€). Les trois associations douanières adhèrent à l’idée d’assister les orphelins jusqu’à la fin des hostilités. Dès lors l’œuvre se constitue.

 

Cependant des difficultés financières amènent le comité des orphelins à interrompre les versements mensuels et à rechercher des subsides, les souscriptions ne suffisant plus. En 1915, le montant des secours versés s’élève déjà à 43 471 francs soit environ 91 469 €.

 

Création de l’Œuvre

 

C’est alors que le comité décide de solliciter une aide de la société américaine de secours aux orphelins français de la guerre, puis il s’adresse à la directrice d’un orphelinat « école professionnelle – fondation franco-canadienne ». Il obtient de la première institution une mensualité de 2 192 francs, soit 4 728 €. On lui fait comprendre malgré tout que le proverbe « aide-toi le ciel t’aidera » est bien connu des américains. Un prêt peut être consenti par la société américaine, mais sur l’hypothèque garantie. Dès la nouvelle parvenue, l’assemblée générale du groupe de Paris accepte la proposition à l’unanimité.

 

Sur quelles ressources peuvent-ils alors compter ?

 

  • – Le produit du contentieux calculé sur les cinq dernières années ayant précédé celle de la déclaration de guerre (1909 à 1913) ; 

  • – Les cotisations ; 

  • – Le travail payé abandonné par le service actif ; 

  • – Les subventions ; 

  • – Les produits des fêtes de bienfaisance ; 

  • – La vente d’insignes et autres objets… 


 

La Fédération nationale des personnels des douanes a été admise à la répartition de la distribution du produit de la générosité publique, dans les mêmes conditions que les œuvres de même nature. Le chef de l’Etat les fait bénéficier du produit de la vente d’un bazar organisé par la Charité américaine de Boston. 


 

Les aides se poursuivent. La société de Fraternité américaine adopte plusieurs orphelins. De nombreux donateurs font parvenir à l’Œuvre des sommes souvent importantes. Le groupe Vallorbe s’inscrit à la condition que l’Œuvre soit créée. 


 

La Fédération nationale des personnels des douanes doit s’adjoindre des camarades des différents services afin de constituer un comité d’études chargé d’élaborer les statuts de l’association. L’Union générale des agents du service sédentaire invite les chefs de groupes, en juillet 1917, à réunir tous les collègues dans les meilleurs délais afin qu’ils se prononcent sur les principes de l’Orphelinat, sur les voies et sur les moyens proposés pour parvenir à cette création. Après consultation générale du personnel, l’Union générale de l’association du service sédentaire publie dans un supplément de son bulletin officiel, le projet des statuts de l’Œuvre des Orphelins des Douanes. 


 

L’Œuvre des Orphelins est enfin Reconnue d’Utilité Publique en 1922. La même année les agents des Douanes, qui ont, depuis le début des hostilités, montré leur solidarité, abandonnent le 10% des parts de saisie qui leur revient. Outre les dons qui sont recueillis à l’occasion de versements de prestations, de réunions, d’évènements divers, collectés par l’intermédiaire des associations ou des syndicats de la profession, les agents versent une cotisation de 25 francs en 1922 soit 21,34 €. Puis ils décident de laisser à l’Œuvre 2% du montant de leur travail extralégal. De son côté l’Œuvre octroie des secours et, en application des dispositions statutaires et réglementaires, elle administre les biens des mineurs, ce qui la distingue désormais des sociétés de secours mutuels.

 

A la suite d’un contrôle exercé en 1936, l’Inspection générale des finances reconnaît l’efficacité de l’intervention des administrateurs de l’Œuvre. Leur intégrité morale, leur impartialité, leur dévouement, leur désintéressement, mais aussi leur gestion rigoureuse sont également appréciés. Ils ont ainsi gagné la confiance de la totalité du personnel de l’administration. C’est dire combien l’Œuvre gagne en notoriété y compris au-delà de notre corporation.

 

Depuis l’origine, l’action sociale de l’Œuvre ne cesse d’évoluer. Mais c’est toujours grâce à la solidarité active bien connue des douaniers, à une intervention rapide et efficace que l’Œuvre peut continuer à secourir des milliers d’orphelins, de pères d’abord, puis de mères, à aider les familles dans le besoin frappées par la maladie, l’accident et leur permettre de franchir des périodes particulièrement difficiles. C’est ainsi que les secours sont périodiquement réévalués, que de nouvelles catégories de bénéficiaires sont créées, que de multiples interventions à caractère social sont rendues possibles grâce à une situation financière très saine, à la grande satisfaction des pupilles, des enfants secourus et de leur famille.

 

Achat de Chalès et création de l’école

 

Puis le patrimoine s’enrichit en 1948, par l’achat du domaine de Chalès situé sur la commune de Nouan-le-Fuzelier, dans le Loir-et-Cher, destiné à recevoir une centaine d’enfants lors des vacances scolaires. Mais, devant le succès croissant de la colonie, le château s’avère vite insuffisant. D’autres bâtiments sont construits portant successivement la capacité de la colonie, personnel et encadrement compris, de 288 en 1949 à 420 personnes aujourd’hui.

 

Une école y est ouverte depuis 1950, aux enfants âgés de 6 à 14 ans qu’ils soient pupilles ou non. Ils ont la possibilité de poursuivre les cours en 6ème et en 5ème au collège de Lamotte-Beuvron, situé non loin de l’établissement. Le séjour des enfants s’y déroule en internat dans une atmosphère familiale et dans un cadre exceptionnel. Les cours sont dispensés par un couple d’instituteurs qualifiés et dévoués mis à disposition de l’Œuvre par l’académie de Blois, aidés par des moniteurs. Les enfants y bénéficient de véritables cours particuliers qui permettent à ceux qui ont, pour diverses raisons, de grandes difficultés sur le plan scolaire, de pouvoir rattraper un rythme normal d’études. Toutes les conditions, nourriture, logement, et d’environnement sont réunies pour assurer aux enfants leur complet épanouissement en dehors des heures de classe, par des études dirigées, par la pratique d’un sport, des sorties et des promenades. Outre les bienfaits d’une vie saine et active, les enfants font l’apprentissage de la vie harmonieuse en collectivité et mesurent mieux les limites de leur individualisme.

 

Quoi de plus naturel, alors, que les douaniers, les parents, les vacanciers en séjour à La Sauldre, et même des personnes étrangères à notre corporation s’intéressent à ce qui constitue la vie chalésienne pour les enfants. En témoigne le millier de personnes qui, chaque année, visite l’établissement jugé remarquable par l’Inspection des services départementaux du Loir-et-Cher de la Jeunesse et Sports.

 

Le conseil d’administration s’est toujours efforcé de faire en sorte que les enfants de la famille douanière puissent profiter de très bonnes vacances à des tarifs supportables par tous afin de n’écarter personne. Ceci permet, chaque année, en juillet en en août, que 500 colons puissent séjourner à Chalès. Parmi eux, il faut dénombrer peu de pupilles, les familles préférant les garder près d’elles.

 

Au cours de ces séjours, un large choix d’activités de vacances est proposé aux enfants. A Chalès sont possibles la baignade et la voile grâce au magnifique plan d’eau que constitue l’étang de Chalès grand de 40 hectares, et prolongé par l’étang de l’Artrée de 20 hectares au milieu de la forêt solognote. S’y ajoutent divers jeux, des soirées théâtrales, des promenades en forêt, des pique-niques, le cinéma, les sports et les poneys. La plus grande vigilance est observée en matière d’hygiène alimentaire.

 

Les séjours ados

 

Il arrive, cependant, un âge où l’enfant ne peut plus être accepté à Chalès. Ceux-ci après l’expérience du Val Joly, mis à disposition de l’Œuvre par l’Administration des Douanes en 1962, sont dirigés, dès 1984, sur des centres pour adolescents. Les anciens se souviennent des joies de la randonnée en montagne, à la conquête des Pyrénées, de la découverte de la nature à bord d’une péniche sur les canaux de Bourgogne, ou pour les plus sportifs, la descente de l’Adour en canoë-kayak.

 

Qui ne se souvient d’avoir goûté les premières joies de la mer, de la voile, de la découverte des plages et des côtes bretonnes avec les centres de Marine d’Etel, de Lechiagat et de Châteaulin ? Que de souvenirs inoubliables ont laissé les magnifiques sites des pays nordiques, leur faune, leur flore et la gentillesse des habitants.

 

L’acquisition, en 1986, du domaine de l’île d’Arz, située dans la magnifique baie du Morbihan, dernier joyau de l’Œuvre, permet d’organiser dix huit stages de voile grâce à des conventions passées avec d’autres associations. Ce centre atteint son maximum de fonctionnement en 1988 permettant d’accueillir 139 adolescents. Il permet, aujourd’hui d’en accueillir une centaine à chaque séjour fort apprécié, au cours duquel, outre la pratique des sports de mer, du tir à l’arc, ils peuvent s’initier à la voile et partir en kayak à la découverte du golfe.

 

Les séjours linguistiques à l’étranger connaissent un succès croissant. Enrichissants à plus d’un titre, ceux-ci suscitent un nombre de demandes qui dépasse toujours les disponibilités, ce qui ne va pas sans créer de réelles déceptions.

 

Il est facile d’imaginer le très gros travail d’organisation que demande la préparation de tous ces séjours. Ainsi, afin de donner satisfaction aux enfants, aux parents, et de permettre de réaliser ces vacances dans les meilleures conditions possibles, les délégués, aux avants postes, aidés par de nombreux bénévoles que nous devons féliciter tout particulièrement, le personnel administratif du siège, sous la responsabilité des permanents nationaux, le secrétaire général et le trésorier général, se trouvent mobilisés dans des périodes peu faciles puisqu’il s’agit des périodes de congés.

 

Ces séjours supposent un encadrement sérieux formé de moniteurs placés sous l’autorité de directeurs de colonies. La priorité est notamment donnée aux jeunes titulaires du BAFA et aux stagiaires auxquels s’ajoute le personnel qui assure l’intendance. Malheureusement, face à une demande importante de moniteurs, les responsables sont contraints à des choix délicats en tenant compte des compétences particulières, de l’âge et des besoins des colonies. Se trouvent inévitablement écartés d’anciens moniteurs qui possédaient les qualités indispensables sans pour autant avoir démérité.

 

L’effort financier consenti à ce secteur est énorme. Il est fait en sorte que les prix de pension et les paliers de quotient familial soient relevés périodiquement de façon modérée de manière à ne pas gêner les familles et à permettre, de ce fait, d’offrir aux enfants des vacances agréables. Mais, il n’est pas toujours facile de maintenir des tarifs au niveau souhaité quand l’Œuvre est obligée, pour l’organisation de séjours linguistiques, par exemple, de passer par des organisations spécialisées dont elle doit respecter les tarifs.

 

Elargissement des aides

 

Le versement des secours reste donc, jusqu’en 1949, l’activité essentielle de l’Œuvre. Le montant des divers secours est déterminé en fonction de la situation financière de l’association. Elle permet à certains moments d’importantes majorations, la création de nouvelles catégories de secours, leur modification dans un esprit plus réaliste. C’est ainsi qu’est créé le cadeau de Noël, la bourse vacances, les secours en faveur d’enfants handicapés et d’enfants d’agents malades placés en congés de longue durée ou en congé de maladie avec perte de traitement. Le secours handicap a pour but de permettre aux familles de souscrire pour leur enfant, un contrat rente-survie en tranche B, la Mutuelle des Douanes prenant en charge la tranche A. Puis, l’aide financière de l’Œuvre est ensuite modulée en fonction du quotient familial et des sujétions occasionnées par le handicap. Une commission spécialisée étudie et traite, chaque année, plus de 500 demandes.

 

Ces dernières années, l’Œuvre a entrepris, en partenariat avec la Mutuelle des Douanes, la réalisation d’actions de prévention en faveur des enfants, devenues une des priorités pour leur santé.

 

L’Œuvre est l’affaire de tous

 

L’Œuvre au service de l’enfance ne doit pas être l’affaire de spécialistes mais l’affaire de tous. Elle a besoin du soutien actif de l’ensemble des adhérents dans les orientations et les décisions à prendre. Toutefois, ces décisions ne peuvent être prises que dans le cadre des dispositions statutaires contrôlées par les autorités de tutelle.

 

Les améliorations dans l’organisation et le fonctionnement de l’association, le soutien apporté aux familles, sont étudiés par le conseil d’administration avec l’aide du bureau et des commissions. Ces dernières ont un rôle d’étude, de consultations et de propositions. Chaque instance remplit sa mission en pensant à l’avenir sans oublier le passé, en réfléchissant sur les moyens d’apporter des améliorations, d’innover sans précipitation, en tenant compte de la situation financière de l’Œuvre.

 

Chaque année, l’assemblée générale de la section locale, censée rassembler l’ensemble des adhérents qui y sont rattachés, doit se prononcer sur les propositions présentées par le conseil d‘administration et les orientations qui vont engager l’avenir de la l’association. C’est pourquoi, il est important d’assister à ces assemblées, non seulement pour mieux connaître l’association et bien comprendre les choix, mais aussi pour donner son avis. Les avis, les propositions de l’assemblée régionale sont transmises par le délégué régional lors de l’assemblée générale nationale.

 

L’assemblée régionale annuelle est bien alors le moment privilégié ; elle permet le débat sur tous les sujets touchant à l’Œuvre. Elle est le lieu où s’exprime la critique constructive et les suggestions. Elle est d’autant plus fructueuse qu’elle a été riche en discussions permettant de mandater valablement le délégué à l’assemblée générale à qui revient la mission de prendre les décisions lors de certains votes.

 

L’assemblée générale nationale est constituée de membres du conseil d’administration, des membres du conseil de surveillance et des délégués des comités régionaux mandatés régulièrement par les adhérents présents ou représentés à l’assemblée régionale annuelle. Le délégué a un rôle important au sein de cette assemblée générale puisqu’il est mandaté pour y exprimer la position majoritaire des participants à l’assemblée régionale sur les différents rapports présentés (rapport d’activité, rapport financier, rapport du comité de surveillance et rapport du commissaire aux comptes), sur les problèmes posés, les sujets en débat et les propositions de modifications statutaires. Les décisions étant prises par l’assemblée générale, il ne reste plus au conseil d’administration qu’à les appliquer. Lorsque des modifications statutaires sont adoptées par l’assemblée générale, celles-ci doivent, pour pouvoir être appliquées, être approuvées par le Ministère de l’Intérieur. Elles sont ensuite portées à la connaissance des adhérents par la voie du bulletin «Le Pupille ».

 

Les membres du conseil d’administration et des comités régionaux sont élus pour un mandat de six ans après appel de candidature. La confiance dans la marche de l’Œuvre aide à poursuivre tous les efforts menés en faveur des enfants de douaniers.

 

Un long fleuve tranquille

 

L’Œuvre est donc une association bien vivante. Elle doit le rester en s’adaptant aux exigences de notre temps. Cela est d’autant plus indispensable dans un monde en mutation qui crée tant de bouleversements dans les mœurs et au sein des familles nombreuses qui sont celles qui connaissent des problèmes souvent dramatiques du fait du chômage et auxquels sont venus s’ajouter, pour certaines, les conséquences de suppressions de postes ou des restructurations.

 

L’association est un long fleuve tranquille qui progresse sans détours. Dans la tradition de ses bâtisseurs qui étaient animés d’un esprit de générosité, de solidarité, de tolérance et de sagesse, elle n’a d’autre ambition, aujourd’hui, que d’aider, de soutenir les enfants, de participer au développement de leur savoir dans son école, et à leur épanouissement au moment des vacances. Par l’aide financière qu’elle apporte aux familles frappées par l’adversité, elle souhaite que leurs enfants puissent développer leur instruction et leur culture afin de leur permettre d’être mieux préparés, demain, à être des citoyens majeurs, sérieux et responsables ; des citoyens capables de réfléchir, forts de leurs convictions, au milieu des tourmentes.

 

Faisons tous en sorte que l’Œuvre demeure au sein de notre corporation l’œuvre moderne et dynamique, témoignage de l’esprit douanier bien particulier que beaucoup d’autres fonctionnaires nous envient et qui fait l’originalité de notre « grande famille douanière ».

 

Paris, le 18 mars 1998

 

 

Jean Galtié,

 

Administrateur de l’O.D.O.D. de 1967 à 2002

 

 

 


 

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