Association pour l’Histoire de l’Administration des Douanes

Aux origines du pavillon des douanes garde-côtes

Mis en ligne le 1 février 2019

Le pavillon arboré par les bâtiments des douanes garde-côtes (notamment ses patrouilleurs et vedettes) a été défini et réglementé par un arrêté du ministre des finances et des affaires économiques du 12 janvier 1962.

 

Cette « marque de la douane » est constituée depuis lors d’un guidon de couleur verte. Mais qui sait l’histoire originale de ses origines ? Qui sait qu’à l’origine, le projet proposé par la douane d’alors envisageait un guidon bleu marine ?

 

C’est grâce à Joseph ROUXEL, adhérent de l’AHAD et aujourd’hui retraité qu’il a été possible d’en retracer la genèse. Celui-ci a en effet oeuvré à la constitution de la douane garde-côtes telle que nous la connaissons aujourd’hui, en compagnie de Messieurs Abraham et Delmas, alors qu’il appartenait au bureau chargé des questions aéromaritimes douanières au début des années 1960 (ancien bureau dénommé alors « B4 »).

 

 

Il a livré les informations suivantes : « A une date qui pourrait être retrouvée dans les anciens bulletins officiels des douanes, j’avais émis l’idée de remplacer la petite flamme triangulaire verte, frappée d’un cor de chasse et d’une grenade, jusqu’alors arborée par les embarcations des Douanes, par une marque de reconnaissance officielle qui serait reprise dans l’album international des pavillons. L’idée avait de suite séduit M. Delmas, chef du Bureau B4.

 

Ensemble, avec Marcel Abraham, nous avons retenu le projet d’un guidon de couleur bleue de France, frappé à l’angle supérieur gauche des 3 couleurs nationales et au centre d’une ancre blanche avec cordage rouge, encadrée des deux lettres blanches DF.

 

M. Delmas soumit le projet au Directeur Général qui fut totalement d’accord. Il demanda à M. Delmas de préparer un projet d’arrêté ministériel et de faire réaliser un exemplaire brodé qu’il se proposait d’offrir au Ministre en lui présentant l’arrêté à sa signature… Les choses ne se passèrent pas aussi bien que prévu.

 

Il faut préciser que les relations entre M. de Montrémy (directeur général des douanes de l’époque) et le ministre Valéry Giscard d’Estaing n’étaient pas toujours au beau fixe. Ce dernier reprocha au Directeur Général de le mettre devant le fait accompli. Il raya le projet d’arrêté en lui disant : le pavillon des Douanes sera de couleur vert finances. »

 

 

C’est ainsi que la douane garde-côtes dispose de l’actuelle marque de reconnaissance, qui fut publiée à l’album international des pavillons après la parution de l’arrêté ministériel.

extrait du JORF du 12 janvier 1962

 

 

 

 

 

 

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