Association pour l’Histoire de l’Administration des Douanes

1954 : Le premier Tournoi des Cinq Nations organisé par la douane française

Mis en ligne le 1 mars 2023

 

A la fin du 2ème tournoi de Ski des Cinq Nations de 1953, qui a eu lieu, en Suisse, à Andermatt, l’Administration des Douanes françaises a invité les Nations participantes à venir disputer en France, en 1954, les troisièmes championnats de ski réservés aux Service Actif des Douanes, Gardes-finances et Gardes-Frontières et a transmis les invitations officielles du Chef de l’Administration. Ce dernier a chargé M. Faure, Directeur Régional à Chambéry, du soin d’organiser cette manifestation.

 

Ce reportage a été réalisé par emprunt de très larges extraits au rapport officiel rédigé par M. le Directeur Régional à Chambéry. Certaines appréciations émanent de la Rédaction du Journal. M. Pommier, animateur de la section Cinéma de la Direction Générale a filmé et photographié les manifestations (voir reportage photographique inséré ci-dessous dans ce numéro du journal). Les Actualités Cinématographiques, la Radiodiffusion française étaient également présentes au Revard le jour des compétitions.

 

NDLR  – JFP  1954

 


I.- Les préliminaires

 

La Haute-Savoie, la Savoie et l’Isère possèdent un nombre important de stations de sports d’hiver, entr’autres celles de Chamonix, Mégève, Morzine, Courchevel, Val d’Isère, le Revard, Autrans, l’Alpe d’Huez, dont la réputation tant en France qu’à l’étranger se trouve largement justifiée. Il convenait d’étudier les possibilités offertes par chacune d’elles et de retenir, pour cadre du 3ème Tournoi de Ski des Cinq Nations, celle qui réunirait les conditions optima pour réaliser une manifestation de classe digne de la Douane Française et de notre Pays.

 

Le choix s’est, en définitive, porté, sur le Plateau du Revard, station située à 15oo mètres d’altitude, disposant de magnifiques champs de neige, considérée comme le berceau du ski français de compétition et d’où l’on jouit d’une vue splendide sur le lac du Bourget, les Alpes, le Massif de la Chartreuse. On y accède d’Aix-les-Bains par le téléphérique ou par la route (2o km) et de Chambéry, soit par Aix-les- Bains, soit par la route du Col de Plaimpalais et la station de la Féclaz.

 

Pour les organisateurs, Le Revard présentait de multiples avantages :

 

1) au point de vue technique

 

La principale épreuve de la compétition consistait en une course de fond disputée, par patrouilles de 4 hommes, sur un parcours de 20 à 25 km et comportant un exercice de tir. Or, le Plateau du Revard, avec ses immenses étendues, enneigées sur terrain très varié se prêtait particulièrement bien au déploiement des patrouilles, aux exercices de tir et à toutes les combinaisons de parcours – la F.F.S. y a d’ailleurs organisé les championnats de France de cette catégorie en 1952.

 

En ce qui concerne la course de descente, le Revard offrait également des possibilités très suffisantes.

 

2) au point de vue commodité

 

a) logement des invités et des coureurs

 

En tenant compte des délégations officielles françaises et étrangères, des patrouilleurs, de la Musique de Marseille, des agents chargés du tracé et de l’entretien des pistes, du service d’ordre et du ravitaillement, il convenait de prévoir l’hébergement d’un grand nombre de personnes. Il aurait été très difficile d’assurer cet hébergement dans les stations de sports d’hiver déjà fort encombrées, alors qu’à Chambéry il était très facile de loger les délégations dans un on deux hôtels et les patrouilleurs, les musiciens et les., autres agents dans les casernes de l’Armée et de la Garde Mobile mises gracieusement à notre disposition. Etant donné la proximité de Chambéry et du Revard, la question des transports ne posait pas de problèmes importants.

 

b) organisation proprement dite

 

L’organisation d’une telle manifestation exigeait :

 

– un personnel compétent se trouvant à demeure. Or, M. Faure disposait dans ses bureaux particuliers de collaborateurs habitués anx compétitions de ski, notamment MM. Niedlispacher et Galice, Inspecteurs Rédacteurs à la Direction. Ces derniers bénéficiaient, au surplus, de l’expérience acquise par les dirigeants locaux de la F.F.S. qui avaient organisé en 1952 les championnats de France de ski de fond et dont le plus large concours leur était assuré.

 

– des installations matérielles appropriées, telles que tribunes, baraques-abris, mâts, bornes kilométriques, panneaux- de signalisation, fanions pour le balisage des parcours, matériel de Baisons téléphoniques et radio,…

 

Une partie dé ce matériel se trouvait à Aix- les-Bains et la Municipalité de cette ville le mit bien volontiers à notre disposition.

 

En ce qui concerne les liaisons téléphoniques et radio, l’assurance était obtenue qu’elles seraient effectuées par un détachement de la garnison de Chambéry.

 

– l’appui des Autorités locales pour l’organisation des compétitions et des diverses cérémonies qui lés accompagneraient, le concours du Comité de Ski de Savoie était, d’ores et déjà, acquis et le Directeur Régional à Chambéry avait la certitude que le Président du Conseil Général, les Municipalités d’Aix-les-Bains et de Chambéry, la Direction des Sports, l’Administration des Ponts Je Chaussées, ainsi que les Autorités militaires s’intéresseraient à notre manifestation l’Association créée pour soutenir et favoriser 1’aménagement du Plateau du Revard promettait également son appui total.

 

– enfin, une coordination et une surveillance minutieuse des préparatifs par le responsable de la manifestation. Or, nulle part ailleurs qu’à Chambéry et au Revard, M. FAUSE n’aurait pu se trouver mieux placé et secondé pour exercer cette coordination et cette surveillance.

 

La période du 23 au 27 janvier fut retenue pour le déroulement des manifestations, les conditions d’enneigement du Revard étant, en général, excellentes à cette époque.

 

Enfin, pour donner plus d’éclat à cette réunion sportive, on obtenait la participation an Tournoi, mais avec un classement particulier, des patrouilles de l’Armée, de la Gendarmerie et des C.R.S.

 

Dès la fin avril, le Directeur Régional à Chambéry transmettait des propositions en ce sens au Chef de l’Administration qui les adopta.

 

 

II.- Programme et résultats

 

 

 

 

 

III.- Reportage photographique

 

 

Dans la Cour de la Direction de Chambéry, présentation de la musique et des détachements aux Autorités

 

La Musique de la Douane de Marseille

 

 

Patrouilles – Passage de l’équipe des gardes- frontières Suisses

 

Course de descente

 

Le Général LAURENT félicitant l’équipe de l’Armée

 

 


 

 

Journal de Formation Professionnelle

 

N° 35

 

1954

 


 

 

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