Association pour l’Histoire de l’Administration des Douanes

Une mission de sauvetage de la marine douanière

Mis en ligne le 1 septembre 2024

La Marine douanière s’est à toutes époques distinguée par son action en faveur des personnes en péril de mer. A côté de ses taches propres de répression de la fraude, du concours qu’elle apporte à la surveillance des réglementations maritimes instituées par les différents Ministères, son rôle en matière de protection civile est considérable..

 

De nombreux agents des brigades garde côtes ou maritimes ou parfois des équipages complets de vedettes douanières arment les canots des sociétés de sauvetage.

 

Des récompenses décernées par celles-ci, des lettres de remerciements émanant des Autorités Préfectorales, d’autres personnalités civiles ou militaires et de personnes privées sanctionnent les mérites des marins douaniers. La presse écrite et parlée a fait maintes fois les éloges du Service et de l’Administration pour leur action en ce domaine.

 

La rédaction du journal est assurée que ses abonnés seront heureux de lire la relation du sauvetage le plus récent effectué par la brigade garde côtes de Port Vendres.

 

Peu après minuit le 8 décembre 1965 la Station Radio Maritime P et T de Marseille alertait la Sté de Sauvetage de Port Vendres pour lui signaler qu’un cargo Allemand l’«ARMAND NEUXARDERSANE» qui venait de SAVONE (Italie) avec une cargaison de minerai était en difficulté au large entre le Cap Cerbère et le Cap Creus et demandait du secours.

 

La Sté de Sauvetage alertait à son tour le contrôleur GAUDY qui commande la brigade garde côtes de Port Vendres et également le canot de sauvetage de ce port.

 

Le canot de sauvetage ne filant qu’à 8 nœuds et la vedette douanière 21, 25 nœuds, le contrôleur GAUDY choisit cette dernière pour effectuer son intervention.

 

Il réunit l’équipage -, avisa par message ses chefs et trente minutes plus tard quittait le port -. A 1 h 30 la vedette «MARINADA» entrait par radio en contact avec le cargo.

 

La cargaison de ce navire s’était désarrimée ; le commandant était blessé à la suite d’une chute et, à bord, la situation était grave. La Marinade après avoir repéré au radar le navire, se dirigea vers lui à la plus grande vitesse que permettait l’état de la mer ; les manœuvres d’approche et d’accostage bord à bord furent très difficiles d’autant plus que le cargo avait pris de la gîte. Le commandant dont les blessures étaient sérieuses frit transbordé de son navire sur la vedette où il reçut les premiers soins.

 

Puis le NEUXARDERSAND fat convoyé lentement par la vedette en direction de le Baie de Rosas à 25 milles des côtes françaises, car il était impossible au convoi en raison du mauvais temps de rejoindre Port Vendres. Alertés par radio, médecin et infirmiers attendaient l’arrivée de la vedette et prirent aussitôt en charge le blessé. Les autorités Espagnoles à Rosas firent le meilleur accueil à nos agents.

 

 

Le cargo mis en sécurité dans la baie très abritée de Rosas, la vedette attendit que la tempête s’apaise pour rallier son port d’attache.

 


 

La vie de la Douane

 

N° 127

 

Octobre 1981

 

 

 

 


 

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