Association pour l’Histoire de l’Administration des Douanes

L’immeuble de la direction régionale des douanes de Paris

Mis en ligne le 1 mai 2022

 

L’immeuble de la direction régionale des douanes de Paris

La Porte de l’Hôtel des Douanes de Paris 

 

 

L’origine de l’Hôtel des douanes dont une photographie de la porte a été reproduite sur la couverture du journal  n° 46 remonte à 1’année 1840.

 

Antérieurement le bureau des Douanes de Paris avait occupé successivement plusieurs immeubles : L’Hôtel des Fermes, rue du Bouloi, l’Hôtel d’Uzès, rue Montmartre, l’Hôtel du Duc de Cador, rue d’Enghien.

 

Sous la Ferme Générale, il existait à Paris un entrepôt réservé en principe aux produits coloniaux. – A la Révolution, la gestion de cet entrepôt avait été confiée à la Douane, pas pour longtemps, car le service était supprimé le 24 mars 1794.

 

L’arrêté du 10 Mars 1800 ouvrait à Parie un bureau de visite et de plombage des marchandises expédiées à l’étranger, dans le local et sous la surveillance de l’Administration Générale des Douanes. Il fallait à cette époque favoriser et accroître le commerce d’exportation (nous nous trouvons aujourd’hui en présence du même problème).

 

La Loi du 8 floréal an XI rétablissait la Direction de Paris. Cependant en 1832, un Inspecteur Chef de service était substitué au Directeur. Enfin, une Ordonnance Royale du 17 octobre 1845, considérant que « pendant fort longtemps les établissements de Douane qui existaient à Paris, en dehors de la Douane Centrale, et les fabriques de soude qui en dépendaient, avaient été placés sous l’autorité d’un Directeur, qu’en 1832 une inspection avait ‘été substituée à cette Direction mais que l’extension qu’avaient pris depuis les établissements dont il s’agit et l’importance qu’ils avaient progressivement acquise » , rendait à l’Inspecteur Chef de service à Paris, sur les propositions faites par l’Administration au Ministre, le titre de Directeur.

 

Vers cette époque, la Douane Commerciale de Paris occupait un local rue du Faubourg Poissonnière et son développement ne permettait pas qu’elle soit maintenue dans ce local. Un traité fut conclu le 3 février 1840, avec la ville de Paris, entre M. le Préfet de la Seine représentant la ville de Paris et M. Albert Thomas, négociant, concessionnaire gérant de la Cie de l’Entrepôt des Marais. Aux termes de cet acte, M.Thomas abandonnait à la ville de Paris tous les droits de la Compagnie, à la jouissance ultérieure d’une portion de terrain contigu à 1’entrepôt des Marais, bornée du Nord par l’entrepôt, au Sud par la rue Neuve Samson, au Levant par le Port libre des Marais et au couchant par la rue de l’Entrepôt; ledit terrain, de forme rectangulaire, ayant environ cent treize mètres de-longueur sur quarante six mètres quarante de largeur.

 

« La ville de Paris devait être mise en possession immédiate de ce terrain sur lequel M. Thomas s’obligeait à construire:

 

1°) En façade, sur la rue de l’Entrepôt, un hôtel pour l’habitation et bureau, élevé de deux étages et rez-de-chaussée sur cave, avec deux ailes et retour pour bureaux d’un côté et écuries et remises de l’autre, et cour d’Honneur au milieu.

 

2°) En façade, sur la rue Neuve Samson, faisant suite aux bâtiments ci-dessus, deux vastes hangars, séparés par une grande cour de travail, avec portes de service sur la rue » . 

 

La rue Neuve Samson est devenue par la suite la rue de la Douane. En 1845, M. Jonnard étant Directeur des Douanes (il venait d’être promu à ce grade), l’Hôtel des Douane et la Douane Centrale étaient inaugurés officiellement. Les frais de construction de l’Hôtel et des Hangars de la Douane s’étaient élevés à 669.000 frs. La Direction de Paris occupe 1’Hôtel des Douanes depuis 1845. 

 

Le 1er août 1953, la Direction de Paris Extérieur, qui venait d’être créée et qui s’est installée depuis, au 16 de la Rue Yves Toudic déchargeait la Direction de Paris des services des aérodromes (Orly et Le Bourget), des ports (Austerlitz et Gennevilliers), des Entrepôts Réels spéciaux des Pétroles et du Tourisme.

 


 

Journal de Formation Professionnelle

 

N° 48

 

Juin 1955

 


 

 

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