Association pour l’Histoire de l’Administration des Douanes

Les octrois de Charleville-Mézières

Mis en ligne le 1 janvier 2025

 

Afin de recenser les bâtiments d’octroi encore visibles sur le territoire national et à collecter les informations sur leurs histoires respectives, nous invitions nos lecteurs à nous transmettre  photos et documents sur le sujet.  

L’une de nos lectrices, Véronique Reiter-Chenel a attiré notre attention sur l’octroi de Charleville-Mézières.

Nous la remercions vivement !

 

L’équipe de rédaction

 


 

Charleville-Mézières est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est, à proximité de la frontière belge. Elle est traversée par la Meuse, qui forme une multitude de méandres séparant Charleville de Mézières.

 

Charleville-Mézières est une ville nouvelle fondée au début du XVIIème siècle par le prince Charles de Gonzague. Elle s’est développée grâce à ses industries et à une activité commerciale importante. La ville est le résultat de la fusion de Charleville et Mézières en 1966, avec l’ajout des villages Etion, Le Theux, Mohon et Montcy-Saint-Pierre.

 

Au sujet de l’octroi nous trouvons les informations suivantes (Annexe 13 Chronologie historique au document « Élaboration du Plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) régissant le Site patrimonial remarquable (SPR) de Charleville-Mézières. Version finale du projet PSMV. Le 4 octobre 2019 »)  :

1688 • Nouvelle enceinte à fonction fiscale (octroi) pour Charleville, constituée d’un simple mur de 6 m de haut
1800 • Création d’un octroi à Charleville (au Moulinet et en haut des Allées).
1801 • Création d’un octroi à Mézières
1838 • On rase la porte du Luxembourg, remplacée par une grille, et celle de Flandre
1862 • Abandon de l’octroi à Charleville, retrait des grilles

 

Plusieurs bâtiments demeurent encore visibles :

 

– au croisement du 59, avenue d’Arches et du 9, boulevard du Préfet Frain – « octroi des deux villes » 1802 – octroi de Mézières

Cette maison présente la particularité de comporter deux numéros : un sur l’avenue et un sur le boulevard.

 

– au croisement du 26, avenue du 91ème R.I et du boulevard de Béthune – « octroi de Mohon » 1802

 

Ces deux octrois sont quasi identiques puisqu’ils furent réalisés la même année à partir des mêmes plans. Ils servent aujourd’hui de logements.

 

Ces bâtiments sont dotés d’un étage et de combles. Les murs sont composés de pierres jaunes alternant avec des lignes de briques rouges.

 

Les deux façades plus étroites, côté avenues sont quasi identiques : on trouve une fenêtre triple en rez-de-chaussée et une fenêtre simple à l’étage. Entre les deux niveaux, l’inscription OCTROI en pierre blanche. La façade en triangle porte en haut le blason de la ville de Mézières : « de gueules, à deux râteaux d’or en chef, et à la lettre capitale M du même en pointe ». A droite un portillon pour accéder à l’arrière du bâtiment.

 

 

En revanche, les deux autres façades visibles, côté boulevard, comportent des différences. Celle du boulevard du Préfet Frain est bien plus cossue, avec plus de fenêtres, ainsi que trois lucarnes sur le toit. Au lieu d’une porte, elle est dotée une fenêtre double. L’accès au bâtiment se fait par un portillon donnant sur une allée sur le côté de la maison. Cependant on retrouve la même fenêtre au premier étage, surmontée d’un fronton en triangle avec un blason.

 

– au croisement route de Warcq et 1 rue de la Haillette – quartier de Manchester

 

Source : Manchester quartier de Mézières – Les octrois (google.com)

 

« Dans les années trente l’octroi à la croisée des chemins, route de Warcq et rue de la Haillette, ne donnait pas entière satisfaction. Les maraîchers de St Julien et les exploitants des carrières dont les terres se trouvaient dans l’île de St Julien étaient sans cesse contrôlés alors qu’ils étaient dans leur commune et n’avaient pas à payer de taxes. Cet excès de zèle de la part du receveur avait pour cause une perte de temps et quelques échanges de propos malveillants. La ville opta pour le déplacement du point de contrôle en y installant un baraquement sur la route de Warcq en face de celle occupée par le cordonnier luxembourgeois sise à côté du chemin Napoléon. »

 

Ce site signale un autre octroi route du Theux, qu’il n’a pas été possible d’identifier précisément.

 

Renata Pstrag

 

 


 

 

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