Association pour l’Histoire de l’Administration des Douanes

Les moyens techniques de lutte contre le trafic illicite des stupéfiants (1986)

Mis en ligne le 1 novembre 2024

L’ensemble des moyens en personnel et en matériel mis à la disposition des services de surveillance est utilisé pour la recherche et la répression du trafic illicite des stupéfiants. Toutefois pour rendre les contrôles plus efficaces dans ce domaine, l’administration des douanes s’est dotée de moyens techniques appropriés. C’est ainsi que depuis plusieurs années, elle a intensifié le recours aux équipes « maitre-chien » et développé l’usage de matériels divers de détection et d’identification.

 

NDLR (La Vie de la Douane – 1986)

 

 


 

 

Les équipes « maitre-chien »

 

L’implantation en 1986 de 24 équipes « maître-chien » supplémentaires a permis d’en porter le nombre total à 82. Plus de 50 d’entre elles sont, à ce jour, opérationnelles. Les efforts entrepris en matière de formation des équipes et de dressage des chiens permettront de mettre en service la totalité des équipes début 1988.

 

Intégrées dans l’ensemble du dispositif de contrôle et d’investigation des services de surveillance et des opérations commerciales d’une direction régionale, ces équipes sont susceptibles de se déplacer rapidement d’un point à l’autre de la circonscription. Les résultats obtenus jusqu’à présent ont été suffisamment probants pour que soit envisagé un accroissement de leur nombre en 1987.

 

Les appareils à rayons X

 

Les appareils de radioscopie, appelés appareils à rayons X, permettent de réaliser un contrôle rapide qui, le plus souvent, ne nécessite pas une ouverture des bagages et des colis.

 

Ces appareils très performants du point de vue de la détection, mais d’un coût élevé, sont surtout utilisés sur les plates-formes aéroportuaires. Les deux types d’appareils en service (ASE, Balteau), sont destinés aux contrôles de sûreté ou à la détection des stupéfiants selon les lieux d’implantation et les besoins du service.

 

Actuellement 16 appareils équipent les aéroports de Roissy, Orly, Mulhouse, Lyon, Nice ; 17 appareils supplémentaires, dont 2 pour les centres de tri postaux, sont en cours de livraison et d’installation.

 

Les endoscopes

 

Depuis 1983, les services douaniers disposent d’une quarantaine d’appareils d’endoscopie pour le contrôle des moyens de transport. Ce matériel de détection, qui utilise un système d’éclairage et de visualisation par fibres optiques, facilite l’exploration des parties difficiles d’accès des véhicules.

 

Le portique détecteur

 

Les services douaniers de Roissy vont utiliser, à titre expérimental, un nouvel appareil de détection (le « Wind Tunel ») à compter de 1987. Cet appareil, mis à la disposition de l’administration française par les douanes américaines, est destiné à détecter l’éventuelle présence de stupéfiants transportés par des voyageurs. Pour être opérationnel, il doit être fixé sur un portique dont la construction a été confiée à une entreprise française, sous le contrôle d’un ingénieur du laboratoire des Finances. Son utilisation, dans les années à venir, dépendra des résultats obtenus tant en France que dans les autres pays utilisateurs.

 

Le matériel d’identification

 

Outre les collections d’échantillons des principaux stupéfiants, les services disposent de trousses ou coffrets d’identification permettant de réaliser sur place des tests et de connaître la nature des produits suspects.

 

Les trousses distribuées (Becton, Dickinson et Merck) sont composées de divers réactifs chimiques et permettent une analyse rapide des marchandises douteuses. Les tests ne remplacent pas cependant une analyse de laboratoire qui doit avoir lieu dans le cas d’une réaction positive.

 

 

 

Appareil pour tester les urines avec test pour opiacés et test pour cocaïne. Les urines prélevées sont mélangées à des révélateurs. Ce qui permet de déceler si la personne interpellée transporte de la drogue, in corpore ou ingérée, ou dissimulée dans les cavités naturelles.

 

 

 

 

Les moyens matériels mis à la disposition des services de surveillance visent à renforcer le dispositif de lutte contre le trafic illicite des drogues. Actuellement des matériels nouveaux ou en usage dans les administrations étrangères sont étudiés et examinés. Cet effort d’adaptation, ainsi que les investissements déjà réalisés, traduisent la volonté d’accroître l’efficacité des contrôles douaniers dans l’accomplissement de cette mission prioritaire.

 

 


 

 

Vie de la Douane

 

N° 205

 

1986

 

 


 

 

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