Association pour l’Histoire de l’Administration des Douanes

A propos d’un centenaire… le E.111, ancêtre du 882

Mis en ligne le 1 septembre 2023

Il y a (plus de) cent ans déjà les responsables de notre Administration se préoccupaient de simplifier et d’uniformiser la correspondance administrative.

 

Par leur complexité et leur diversité, la plupart des « écritures » présentaient le double désavantage de nuire à la bonne exécution du service et à la rapidité des trafics commerciaux (déjà! ), tout en étant pour l’Administration une charge fastidieuse.

 

De cette recherche, devait naître un formulaire unique, employé pour toute correspondance comportant réponse : le E.111.

 

Nos lecteurs trouveront ci-après la lettre du 13 novembre 1871, par laquelle le Directeur Général des Douanes institue cette nouvelle forme de correspondance, ancêtre de notre 882 B.

 

La Vie de la Douane (1972)

 


 

 

 

 

 

Direction Générale des Douanes Paris, le 13 Novembre 1871
Service Général

 

Monsieur, l’Administration a invité les Directeurs à étudier avec leurs principaux collaborateurs et à lui faire connaitre les simplifications dans les écritures et le service des bureaux des Douanes pourraient être encore susceptibles.

 

La plupart de ces communications me sont parvenues. Les autres me seront sans doute adressées prochainement et l’Administration pourra ainsi procéder à un examen d’ensemble.

 

Mais parmi les simplifications qu’elle avait en vue, il en est une qui peut être introduite immédiatement dans les formes de la correspondance.

 

A partir du 1er décembre prochain, les Directeurs expédieront en double expédition à l’Administration sur des feuilles uniformes dont le modèle est ci-joint, les lettres comportant réponse.

 

L’une de ces expéditions sera conservée dans les archives du bureau central, l’autre sera renvoyée avec les observations ou la décision de l’Administration. Les Directeurs devront d’ailleurs prescrire une marche analogue pour l’échange de leur correspondance avec les Inspecteurs, sous-Inspecteurs et Receveurs Principaux. On réalisera de la sorte une économie sensible dans le travail de rédaction et l’expédition des affaires pourra de plus en plus acquérir la célérité qui est devenue l’un des besoins de notre temps.

 

A ce sujet, j’insiste auprès de tous les chefs pour qu’ils s’attachent soigneusement à éviter dans leurs rapports avec l’Administration, avec leurs collaborateurs et avec le commerce, les lenteurs inutiles dont on s’en plaint parfois à juste titre. La besogne arriérée n’en est pas moins une besogne à faire, et il y a tout profit à régler les choses de manière à ce que le travail soit tenu au courant à peu près jour par jour.

 

Recevez, monsieur, l’assurance de mes sentiments affectueux.

 

Le Directeur général,

 

Signé Amé

 


 

La Vie de la Douane

 

n° 151

 

1972

 


 

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