Association pour l’Histoire de l’Administration des Douanes

Football : les rencontres avec nos meilleurs amis anglais

Mis en ligne le 1 janvier 2024

 

Le football: sans doute le sport le plus pratiqué que ce soit dans les écoles,  directions ou associations douanières. Depuis des décennies, la presse professionnelle s’en fait le témoin dans chaque édition.  Parmi ces multiples championnats, coupes et tournois , les rencontres entre les équipes des douanes  britannique et française méritent un coup de projecteur. 

 

Une sélection de documents  illustrant ces rencontres entre les deux sélections – depuis la toute première en 1955  jusqu’à un passé plus récent – est proposée ci-dessous.  On notera un rituel bien établi au fil des ans mêlant tout à la fois traditions, humour, pair-play  et engagement sportif !

 

L’équipe de rédaction

 


Mai 1955 – Journal de formation professionnelle   (n°47 )


 

CUSTOM AND EXCISE SPORTS MAGAZINE

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The Trip to Paris

 

N.D.L.R. 1955 – cet article est la relation du voyage en France de l’équipe de football des Douanes Anglaises qu’a rencontré l’U.S. Douanes de Paris le 24 mars 1955. Le texte est extrait de la revue sportive « Customs an Excise Sports Magazine » édité par nos amis anglais.


 

 


Mai 1958 – Journal de formation professionnelle   (n°75 )


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Le voyage à Londres de l’équipe de football des Douanes Françaises

 

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Fidèles à là tradition qui s’est instaurée depuis 1955, nos joueurs étaient invités à se rendre, cette année, à Londres.

 

 

Le groupe, composé de M. CELÉE, THEPOT, GRANDVAUX, LAMBERTIN et des joueurs de l’équipe, quitta la gare du Nord le mercredi 9 Avril 1958, par le train Ferry.

 

Après le passage à Dunkerque et à Douvres où nous fûmes salués par les Services locaux des Douanes, nos amis anglais nous accueillaient à Victoria Station. Notre désir le plus cher était de trouver rapidement un breakfast et une chambre. Le Regent Palace Hôtel que les anciens connaissaient bien déjà, nous attendait heureusement. Au King’s Beam House, siège de la Direction Générale des Douanes Britanniques, un lunch fut servi. Sir OWEN, chairman of the Board, toujours très souriant, nous reçut et souhaita un bon séjour à notre groupe.

Le car nous transporta ensuite à Windsor, où nous pûmes admirer le célèbre château qu’occupait d’ailleurs Sa Majesté cette semaine là. Retour et dislocation après le repas.

Nos joueurs, fourbus par une traversée très dure et le voyage à Windsor, se précipitèrent vers l’hôtel pour y prendre un repos réparateur. Le lendemain matin, matinée réservée au shopping, et à midi départ pour Chiswick où le match devait se dérouler.

 

Là, après un lunch léger, une causerie technique de l’international Alex THEPOT, prépara nos joueurs à la dure bataille qui les attendait.

Rencontre de football

Une nombreuse assistance était venue assister à, la rencontre. Un très fort vent soufflait sur le stade lorsque Sir James CROMBIE, Directeur. Général, donna le coup d’envoi aux deux équipas qui se présentaient dans la formation suivante :

 

 

Nous perdons le coup d’envoi et les britanniques choisissent le vent.

 

L’équipe anglaise, dotée d’une technique Parfaite, aux joueurs athlétiquement supérieurs aux nôtres, presse notre équipe sur ses buts. L’on sent immédiatement d’ailleurs, que nos joueurs ne veulent pas s’en laisser conter et notre défense réagit vigoureusement, nos ailiers essaient de s’infiltrer, mais contre le vent, les tentatives ne peuvent réussir. Il faut attendre 35 minutes avant que l’avant-centre anglais, bien lancé dans le troll par son inter-droit, réussisse à battre LESGARDS.

La mi-temps survient sur le score de 1 à O.

Après le repos, nos joueurs bénéficient du vent et, à leur tour, se pressent sur les buts anglais. Notre ligne d’attaque, amputée de GONZALES, a du mal à trouver la fissure de la défense adverse. Enfin, ALBERTINI., sur une de nos nombreuses attaques, réussit à marquer le but égalisateur.

La fin approche et nos joueurs, en excellente condition physique réussissent à inquiéter la défense britannique.. JEAN-BAPTISTE, seul devant le gardien, met au dessus de la transversale.

L’arbitre siffle quelques minutes après cette phase de jeu la fin du match sur le score nul : 1 but partout.

Commentaires : Match contrarié par le vent qui a influé sur la qualité du jeu. Chez nos amis anglais, technique affirmée, mais condition physique un peu moine bonne que les années Précédentes.

Pour notre équipe, la défense a supporté le poids de la rencontre car notre attaque s’est avérée défaillante. Seul, ALBERTINI a fourni sa prestation habituelle. TASSY, ANELLI, fatigués, GONZALES blessé, JEAN-BAPTISTE à une place inhabituelle et PAULY peu servi, n’ont pas répondu à notre attente.

Après la rencontre, un repas réunit tous les acteurs sous la présidente de Sir OWEN, Chairman or Custom and Excise. Un climat d’ amitié régna tout au long de cette réception et chacun d’entre nous retrouva les quelques mots d’anglais qui lui étaient nécessaires.

Sir OWEN, prononça dans, notre langue qu’il cornait fort bien, une allocution très remarquée dont nous reproduisons ici l’essentiel :

 

« Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Je sais que vous me pardonnerez mon français, qui est assez barbare. Je le sais parce que je me rappelle les compliments peu mérités que vous avez bien voulu m’adresser dans votre Journal de la Formation Professionnelle de Mai 1958, où l’on a été jusqu’à parler de « finesse » et d’érudition », en des termes trop généreux, mais très bienveillants. En tant que Président de sportive des Douanes Britanniques, j’ai encore une fois l’honneur et le grand plaisir d’exprimer des vœux très cordiaux de bienvenue à l’équipe de football des Douanes françaises, ainsi qu’à ces Messieurs qui l’ont accompagnée, notamment Messieurs CELIE et THEPOT.

Soyez tous les bienvenus.

Il parait que le voyage PARIS-DOUVRES s’est effectué dans d’excellentes conditions, Le dieu Neptune ayant exaucé les vœux des Administrateurs anglais « heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage « .

En premier lieu, je voudrais remercier les deux équipes, de nous avoir offert, aujourd’hui comme auparavant, une partie si bien jouée, bien contestée, et pas trop vigoureuse. Les scores de ces matchs ont peu d’importance. Ils ne reflètent pas la véritable physionomie des matchs ; le vrai résultat est dans notre cœur, dans le resserrement des liens de cette réelle amitié et bienveillance , – l’Entente cordiale – qui existent entre la Douane Britannique et la Douane Française, Les efforts fournis par les joueurs ne sont pas vains parce que tous partagent le triomphe.

J’espère que les deux équipes sont agréablement fatigués mais contentes et que l’influence du bon vin français sera comme une bénédiction du soir après les travaux du jour. Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, je porte le toast qui consacrera l’amitié entre nous tous. »

M. CELIE remercia ensuite nos amis anglais dans une courte mais brillante improvisation. La dislocation fut prononcée et, par petits groupes franco-britanniques, la visite de « LONDON by night » commença.

Le lendemain, après un réveil fort tardif, notre groupe fut invité à assister à la finale de l’Amateur Cup à Wembley. Nous assistâmes à un spectacle inoubliable : 90.000 personnes réunies autour d’une pelouse et chantant à pleine voix les chansons populaires, accompagnées par une musique militaire de 150 exécutants.

Rencontre passionnante que nos joueurs prisèrent fort. Pour finir un repas nous a tous réunis près de Londres-Victoria et c’est très émus que nous serrâmes les mains de nos amis, MM. SLATFORD, DAVIS, MACRAE, STARLING et CASTLE.

Après une traversée très mouvementée, notre groupe se laissa bercer par le train ferry jusqu’à la gare du Nord où le groupe se dispersa, heureux de ces journées d’amitié.


Mars-avril 1964 –  Journal de formation professionnelle   (n° 116 )


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Le Football entre amis

 

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Match Franco – Britannique

 

Le match habituel de football entre l’équipe du Customs and Excise Sports Club et celle de l’Union Sportive des Douanes de Paris a eu lieu à Londres, le 16 avril dernier, sur le terrain du Civil Sports de Chiswick.

 

Si, en 1960 en Angleterre et en 1963 à Paris, la chance nous avait souri, nous dûmes cette fois nous incliner par 2 buts à 1 et nous le reconnaissons volontiers ce résultat correspond parfaitement à la valeur respective des deux équipes. Nous savions d’ailleurs, et c’est un juste hommage à rendre à nos hôtes qu’avec eux la victoire n’est jamais facile.

 

Quoi qu’il en soit des caprices de la fortune, ce fut de l’aveu unanime un très beau match d’une excellente tenue où, de part et d’autre, on nous fit, dans des styles et des systèmes de jeu différents, une démonstration éclatante de ce qu’est un bon football atteignant, même, à certains moments, de très hauts sommets. Et comme pour en rehausser encore, s’il était possible le caractère, cette manifestation ne se départit jamais d’un esprit de parfaite correction et même de courtoisie qui honore tout à la fois joueurs anglais et français.

 

Au souvenir de ce véritable «régal» sportif se trouvera indéfectiblement associé celui de accueil qui nous a été réservé et dont la cordialité et la chaleur ont profondément touché tous les membres de notre délégation, conduite par MM. Meunier, Directeur des Ecoles, Président de l’U.S.D.P., Le Bihan, Directeur de Paris Aérodromes, Vice Président et Perget, Inspecteur Central détaché à l’E.N.D. et secrétaire général Adjoint.

 

Dès notre arrivée, en gare Victoria, le mercredi 15 avril après midi, jusqu’à notre départ le vendredi soir, nous n’avons cessé, et tout particulièrement par MM. Prophet et Starling, d’être entourés d’une sollicitude sans défaillance et de faire l’objet d’émouvantes marques d’intérêt. C’est ainsi que Sir. John Anderson, Directeur Général et Sir. Douglas Owen, Directeur Général Adjoint, accompagnés de quelques-uns de leurs collaborateurs immédiats firent à MM. Meunier, Le Bihan et Perget, le grand honneur de les recevoir particulièrement à King’s Beam House, le mercredi soir et qu’ils tinrent à présider le banquet qui, le lendemain après le match réunit au Pavillon de Chiswick, avec de nombreuses personnalités de l’Administration Britannique, les joueurs des deux équipes. 

 

De la sincère sympathie qui régna tout au long de ce repas où Anglais et Français placés côte à côte confraternisèrent, l’allocution prononcée par Sir Douglas Owen et dont le texte est reproduit ci-après en donne un fidèle écho Sir Owen commença son propos de façon fort aimable et spirituelle:

 

«II y avait au temps de la Révolution française une vieille chanson. Elle était chantée par les matelots français aux Indes et sur les bords de la Méditerranée :

« Quoi que leurs chapeaux soient bien laids,

«God dam : moi j’aime les Anglais,

«Ils ont bon caractère.

«C’est un grand compliment. Mais la réciprocité internationale demande une modification à ces vers et, pour retourner le compliment je propose la suivante :

 

«Quoique leurs chapeaux soient trop chics,

«God dam, moi j’aime les Français

«Ils ont si bon caractère.»

Après cet exorde, Sir Owen poursuivit de la manière suivante, exaltant les liens d’amitié qui unissent nos deux Administrations :

«Le cœur a ses raisons, que la raison ne connaît point.

 

«Une grande amitié unit les Douanes de la France et de la Grande Bretagne : la raison et le cœur sont d’accord. Ces bonnes relations réciproques sont la conséquence d’une communauté d’idées professionnelles dirigées vers l’amélioration et l’adaptation de la Douane en face de la vie moderne.

 

«Egalement, elles sont inspirées, plus profondément, par les sentiments cordiaux et humains entre collègues séparés seulement par la Manche. Il y a deux années que M. Philippe de Montrémy et ses collaborateurs ont visité les services de la Douane britannique dans la région de Portsmouth, pour étudier le système efficace – c’est notre espoir, que les contrebandiers, peut-être ne veulent pas partager- de contrôle de la navigation, un système de surveillance qu’on peut comparer avec le système mis au point par l’administration française sur un des endroits les plus vulnérables de ses frontières.

 

«L’année dernière, Sir John Anderson et moi-même avec nos collaborateurs avons fait une tournée de surveillance sur la Côte d’Azur, entre Nice et Bandol, pour étudier comment les méthodes de contrôle mises en vigueur, par l’emploi de techniques nouvelles, sont utilisées pour la répression de la fraude, c’est-à-dire le réseau de contrôle constitué par la prévention routière, les liaisons radio, l’utilisation d’hélicoptères et les petites vedettes ultra rapides.

 

Ainsi, le sport peut contribuer beaucoup au développement de meilleures relations internationales et douanières. La belle occasion actuelle, ce match fort et vigoureux, et cette réunion plus détendue, représentent la dixième en série de ces confrontations amicales. L’occasion est rendue plus heureuse par l’assistance de mon ami M. Meunier, le Directeur de l’Ecole Nationale des Douanes, à lui, à M. Le Bihan, à M. Perget à leurs compagnons et particulièrement à Mesdames Meunier et Perget, nous offrons l’accueil le plus chaleureux.

 

Quant aux deux équipes, leur vigueur et leur habileté sont admirables et elles méritent les remerciements cordiaux de tous. Mesdames et Messieurs, le toast que je porte est en faveur des bonnes relations internationales et douanières…»

 

C’est en termes émus que M. Meunier répondit en français, regrettant de ne pas être familiarisé avec l’anglais comme Sir Owen l’est avec notre langue et même avec notre littérature pour laquelle il éprouve une inclination toute particulière.

 

Se faisant notre interprète, M. Meunier exprima au nom de tous, les vifs remerciements pour tous les égards que nos hôtes nous ont prodigués avec tant de tact et de délicatesse.

 

«Nous sommes des amis de longue date, dit-il, et au nom de cette vieille amitié, vous avez voulu faire de notre séjour à Londres un véritable enchantement. Eh bien : Messieurs, vous y avez parfaitement réussi et nous ne sommes pas près de l’oublier.»

 

Parlant ensuite du match, il loua les équipes pour l’excellence de leur jeu et les félicita chaleureusement sans distinction, ni réserve, exhortant cependant les joueurs français à tirer tout le bénéfice que comportait l’expérience qu’ils viennent de vivre face à face avec leurs camarades anglais.

 

Enfin, reprenant le thème de Sir Owen, il souhaita de, tout cœur que de telles manifestations puissent se perpétrer et pour que notre amitié réciproque se maintienne et se fortifie pour le meilleur profit de nous-mêmes comme pour celui des bonnes relations de nos administrations.

 

M. Meunier termina en portant un toast à sa Gracieuse Majesté, la Reine Elisabeth, au petit Prince Edward qui vient de naître, aux douanes anglaises et à la prospérité et au bonheur du peuple britannique.

 

Le vendredi après midi, tandis que les joueurs se rendaient à Hampton Court, célèbre site historique dans le proche voisinage de Londres, pour visiter le magnifique palais bâti par le Cardinal Wolsey et dernière résidence royale favorite du règne d’Henri VIII à celui de Georges II, les Autorités du port de Londres convièrent MM. Meunier, Le Bihan et Perget à une très intéressante promenade sur la Tamise.

 

Et le soir, au moment du départ, c’est avec quelque mélancolie et beaucoup de regrets que nous nous séparâmes de tous ceux qui, avec une si grande gentillesse et un dévouement inlassable, nous avaient accompagnés tout au long de notre séjour londonien.

 

 


1966 – Journal de formation professionnelle   (n° 128 )


 

Sur la mer qui moutonnait, le bateau s’enfonçait lentement dans la brume …. Brumeuses aussi étaient les idées …

 

Dans le Weald gorgé d’eau, le train vert fonçait dans la bruine avec un balancement saccadé et rapide … Les idées s’éclaircissaient… Les moutons à toison épaisse des Downs tachetaient de blanc l’uniformité verte de la campagne anglaise.

 

Après les pâturages, les vergers et les jardins – la banlieue de Londres. Le train allait entrer en gare de Victoria …

 

Nous étions partis 17 de la gare du Nord en ce matin du 20 avril, 14 joueurs de l’Union sportive des Douanes de Paris et leurs trois accompagnateurs, MM. Martel, Directeur des Ecoles, Président de l’U.S.D.P., Rimelé, Chef de Service Interrégional à Paris, Vice-Président du Club et Subra, Inspecteur Principal à E.N.D. Le but de ce voyage, était le match de football traditionnel entre l’équipe des douanes françaises de Paris et le Customs and Excise Sports Club.

 

Le temps s’annonçait maussade. A la gare maritime de Calais la bise froide et humide confirmait cette impression. A titre de compensation nous allions embarquer sur le …. «Côte d’Azur». Nous avions aussi le plaisir d’être très amicalement accueillis par les derniers supporters de terre française : MM. Gauthier, Directeur Régional à Dunkerque et Parent, Directeur Adjoint à Calais et aussi par le jeune et nouveau commandant du bâtiment.

 

Victoria station.. Le voyage a paru court. Voici MMr Corps et Starling, de vieux amis. Mr Starling a fait tous les déplacements de Paris depuis 1955, année de la première rencontre et Mr Corps était venu l’année dernière. Les voitures et les mini-bus sont là, au bout du quai. Il y aura d’autres surprises ! La conduite à gauche par exemple. Au coin de la rue, le grand bus rouge à impériale fonce sur vous. Mais non, il passe … à droite. De la gare à l’hôtel, tout près d’Hyde Park, puis vers Kings Beam House et avec l’aimable complicité de Mr Starling qui évite la route directe, nous apprenons à connaitre la ville, le centre avec ses rues animées à circulation intense; les vastes parcs, les quartiers périphériques aux longues rues calmes et ouatées de silence.

 

En fin d’après-midi, à Kings Beam House, siège de la direction générale des douanes anglaises, Mr A. W. Taylor, Deputy Chairman of the board, Chairman of the Customs and Excise Sports Club, accompagné de Mr Sherwin, Chief Inspector, Vice-Chairman du club, nous souhaite la bienvenue.

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*     *

Jeudi 21 Avril. Il fait exceptionnellement beau. En cette matinée, jour de son anniversaire, S.M. la Reine Elisabeth II ouvre le Parlement. Mêlés à la foule devant Buckingham Palace, nous assistons au départ de la Souveraine. Carrosses, brillants uniformes, parade des Horse Guards. Attachée… et attachante Angleterre !

 

Le Match

 

C’est sur le terrain du Civil Sports à Chiswick sur les bords de la Tamise que doit se dérouler le match de football, Nos amis anglais disposent là d’un très grand stade omni-sports avec de magnifiques pelouses. La saison de rugby étant terminée, l’on prépare les aires pour le cricket, sport inconnu en France….

 

Mais revenons-en au match qui nous préoccupe. Depuis 1955, les deux Clubs sont à égalité : 5 victoires partout et un match nul. Il y a dans cette parité quelque chose d’éminemment sympathique …

 

Sir Wilfred W. Morton, Chairman of the Board of Customs and Excise, entouré de hauts fonctionnaires des douanes britanniques fait l’honneur aux deux équipes d’assister à la partie.

 

A 14 h 55, les joueurs sont présentés au Directeur Général des Douanes anglaises et au Directeur des Ecoles des Douanes françaises. Les formations sont les suivantes :

 

 

 

Dès le début de la partie l’on peut pressentir que le combat sera ardent mais loyal. Les Français, une fois n’est pas coutume, tirent les premiers …. à côté. Le jeu, rapide, se déplace d’un camp à l’autre. A la 5ème minute au plus fort de la bataille ,le gardien de but de l’U.S.D.P., plonge courageusement dans les pieds de l’avant-centre des Customs. Laguerre touché à la pommette gauche doit quitter le terrain. C’est un coup involontaire et un accident malheureux. Tassy, Capitaine de l’U.S.D.P. prend place dans les buts et Actry fait son entrée à l’aile gauche.

 

Un instant désorganisés, les douaniers français repartent à l’attaque. Leurs actions sont même les plus dangereuses et il s’en-faut d’un souffle que Baccheretti ouvre la marque après une belle combinaison avec Chappez. Ce dernier, fonceur et accrocheur, trouve enfin le passage après une mésentente entre l’arrière et le goal anglais. La mi-temps intervient sur le score de 1 à 0:

 

Peu après la reprise, l’avant-centre anglais égalise. La partie se poursuit alerte, aérée, et parfaitement équilibrée. A la 75ème minute un pénalty – peut-être un peu sévère – sifflé contre Aguerre – nos intentions étaient pourtant amicales – décide du sort du match. L’avant-centre anglais ne laisse aucune chance au capitaine courageux Tassy, aussi parfaitement à l’aise dans les buts qu’il l’est au centre ou à l’aile. A la dernière minute lors d’un cafouillage devant le but anglais l’U.S.D.P. manque l’égalisation.

 

C’est avec les honneurs que les douaniers français ont perdu cette partie. Les joueurs des deux équipes doivent être félicités en bloc pour la qualité de leur jeu, leur ténacité et leur joie de jouer.

 

Une seule ombre, la blessure de Laguerre. Son état qui avait nécessité sa conduite et un séjour à l’hôpital ne présente cependant aucun caractère de gravité., Des nouvelles rassurantes de notre joueur nous parviennent d’ailleurs au cours du dîner servi dans le pavillon du stade de Chiswick, dîner présidé par Sir Wilfred Morton. Avec les acteurs de l’après-midi et la délégation française participent à ce repas : MMr A.W. Taylor (C.B.) F.G.J. Sherwin, H.D. Davis (OBE, DSO, VRD) Controller Statistical Office et Madame, A.C. Ralph, Principal, Secretaries Office, Miss G. Moget (M.B.E.) member of Customs and Excise Club Executive, MMr E.F.G. Corps Secretary, Customs and Excise Sports Club, V.W.M. Starling, trésorier du Civil Service Football Union, A.G. Barrett, trésorier du club ainsi que Sir Hohn A. Godfrey, Post Chief Inspector, Mr Browning ancien fonctionnaire de l’investigation branch, le S.N.E.D. britannique et Madame Browning.

 

A la fin du repas, Sir Wilfred Morton prend la parole dans un excellent français. Il fait remarquer avec beaucoup d’humour que, depuis onze ans, les discours de cette manifestation sont prononcés en français et il souhaite que dans la prochaine décennie ils soient faits en anglais. Il dit ensuite tout le plaisir qu’il a eu à assister à une agréable partie jouée dans le meilleur esprit sportif et forme des voeux pour le prompt rétablissement du blessé. Il souligne les liens très cordiaux qui unissent les deux Administrations douanières, liens que la manifestation sportive annuelle contribue à resserrer encore.

 

Dans sa réponse, M. Martel prononce quelques paroles en anglais et s’excuse de ne pas posséder suffisamment la pratique de la langue pour poursuivre. Mais il promet que l’année prochaine à Paris, il en sera comme le souhaite Sir Wilfred Morton. M. Martel après avoir à son tour félicité les joueurs, remercie ensuite le Directeur Général des Douanes anglaises et ses collaborateurs pour l’accueil chaleureux qu’ils ont réservé à la délégation française.

 

Il est certain, mais ceci est aussi traditionnel chez eux, que nos amis anglais ont tout fait pour faciliter notre séjour et le rendre des plus agréables. Dans la soirée du jeudi et le vendredi encore jusqu’à notre départ, ils se sont attachés à nous montrer de nouveaux aspects de la ville. Nous leur savons également gré des soins attentifs dont ils ont entouré notre blessé que nous avons dû laisser à Londres pour quelques jours et dont ils nous ont donné à diverses reprises d’excellentes nouvelles.

 

Merci encore à tous et particulièrement à MM. Corps et Starling, souriants, érudits et attentionnés cicérones. Et à l’année prochaine, à Paris !

 

E.S.

 

 

 


 

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