Association pour l’Histoire de l’Administration des Douanes
1981 : la DNSCE à Toulouse
En 1979, « la Vie de la Douane », journal interne d’information de la direction générale des douanes (« Journal de la Formation Professionnelle »), publie les détails de l’opération immobilière visant à acquérir et bâtir un imposant bâtiment moderne destiné à abriter la direction nationale des statistiques du commerce extérieur (D.N.S.C.E.).
Maquette du projet architectural retenu (M. Starkier, architecte DESA – photo A. Cherrier)
A l’occasion de son 40e anniversaire, l’équipe de rédaction du site internet se fait l’écho de cette opération de déconcentration novatrice et imposante, prévoyant de créer un bâtiment spacieux de 8 845 m², destiné à accueillir de l’ordre de 180 agents des douanes.
Service extérieur de la direction générale des douanes et droits indirects, la Direction nationale des Statistiques du Commerce Extérieur (D.N.S.C.E) est installée dans deux immeubles parisiens. Outre les nombreuses difficultés qu’entraîne pour l’exécution du service cette dispersion géographique, les locaux s’avèrent depuis quelques années trop exigus et inadaptés.
Afin de pallier ces inconvénients il est apparu souhaitable, voire nécessaire, de regrouper l’ensemble du service et par conséquent de rechercher un terrain permettant d’édifier un immeuble assez vaste pour accueillir la D.N.S.C.E.
Le choix de l’administration s’est porté sur la zone périurbaine de l’agglomération toulousaine comme lieu d’implantation du nouveau bâtiment. En effet, le centre régional du Mirail présente des possibilités d’accueil particulièrement favorables et susceptibles de résoudre dans les meilleures conditions’ la majorité des problèmes posés.
M. Boulin, à l’époque, ministre délégué à l’économie et aux finances, confirme le 31 mai 1977 l’intérêt que le gouvernement attache à la réalisation de cette opération de décentralisation en prenant une option sur un terrain de 13500 m2 prospecté par les services de la direction régionale de Midi-Pyrénées et appartenant à la société d’équipement de Toulouse Midi-Pyrénées (S.E.T.O.M I .P).
L’acquisition du terrain est approuvée et autorisée par M. Papon, ministre du budget le 11 juillet 1978.
Parallèlement un programme avait été établi par la cellule de programmation de la D.P.S.G. en étroite collaboration avec la sous-direction B de la direction générale et les responsables de la D.N:S.C.E. Le programme a été adressé à trois architectes qui ont remis chacun un avant-projet sommaire accompagné d’une maquette. Après l’étude des trois projets aux plans fonctionnel, esthétique, financier, c’est finalement le projet de M. Starkier (photo de la maquette ci-contre) qui a été retenu par le directeur général des douanes (directeur d’investissement) sur la proposition du directeur de l’opération (D.P.S.G., sous-direction de l’équipement).
Le ministre du budget a approuvé ce choix le 16 octobre 1978. Les travaux débuteront en octobre ou novembre 1979 et dureront environ dix huit mois. Le bâtiment dont l’occupation est prévue pour septembre 1981 offrira, outre des qualités esthétiques certaines, une habitabilité fonctionnelle et agréable. Le projet de M. Starkier présente en particulier l’avantage de-concilier les contraintes inhérentes au système informatique nécessitant des surfaces d’un seul tenant et la volonté de procurer aux agents des locaux confortables bien aérés et bénéficiant au maximum d’ouvertures sur l’extérieur.
Sur le plan architectural, le projet prévoit un soubassement massif en briques de Toulouse formé par un carré de 50m de côté. Le parallélépipède carré est surmonté d’une croix de Saint-André sur deux niveaux.
Le restaurant, judicieusement placé entre la galette carrée et la croix, s’ouvre largement sur les terrasses accessibles au personnel. Le centre de renseignements statistiques qui sera ouvert au public a été placé à côté du bâtiment principal et bénéficie d’une entrée particulière au rez-de-chaussée.
Au rez-de-chaussée du bâtiment principal, la salle d’ordinateurs d’une surface de 600m2 est entourée d’une couronne de locaux en relation étroite avec elle. Elle possède une hauteur libre de 4 mètres environ ce qui donne une proportion harmonieuse.
