Association pour l’Histoire de l’Administration des Douanes

21 septembre : « Matthieu le publicain », douanier écrivain ?

Mis en ligne le 18 septembre 2024

 

A l’occasion du 21 septembre 2024, rappelons que l’usage veut que les douaniers fêtent la Saint-Matthieu, patron de leur corporation. 

 

La tradition lui attribue l’écriture du premier Évangile (*). C’est l’objet de la contribution proposée par Kevin Mills au titre de la « douane littéraire » pour célébrer la Saint Matthieu.

 

Vous pouvez retrouver l’ensemble des articles consacrés au patron des douaniers en cliquant ici.

 

L’équipe de rédaction

 

 

Note (*) :

Il est précisé que « La tradition lui attribue l’écriture de l’Évangile selon Matthieu, mais, pour les historiens modernes, il convient de dissocier l’apôtre Matthieu et le rédacteur de cet évangile. Ce livre a probablement été composé dans les années 80, sans doute à partir d’une version de l’Évangile selon Marc » (Source : Wikipédia)

 


 

 

Qui était Saint Matthieu, sinon un publicain, un douanier ? C’est ainsi du moins qu’il se présentait, qu’il signait, en quelque sorte, son propre évangile : « Matthieu le publicain » (Mt 10, 3). Cette forme de « profession de foi » ou plutôt de « foi de profession » n’a cessé de surprendre, compte tenu du mépris alors associé à ce statut.

 

« Un autre que Matthieu lui-même aurait-il osé mentionner un titre pareil ? » s’interrogeait Michel Léturmy (1), rappelant dans son introduction à l’ « Évangile selon Matthieu » que « l’essentiel de ce que nous savons sur la personne de Matthieu nous vient de son autobiographie, et elle tient en un verset de l’évangile :  » Passant plus loin, Jésus vit, assis à la perception, un homme appelé Matthieu. Il lui dit : Suis-moi. Il se leva et le suivit  » (Mt 9,9). Et le percepteur devint apôtre et, plus tard, évangéliste. L’histoire n’en dit pas plus mais, si on s’en rapporte à l’œuvre, l’ancien fonctionnaire dut garder quelque chose de son premier emploi, une certaine sécheresse, aussi éloignée des impressions colorées de Marc que des élégances littéraires de Luc ; mais l’amour de l’exactitude et du rapport bien fait. » (2)

 

Un procès-verbal de la « bonne nouvelle » en somme.

 

Qu’est-ce qu’un publicain ? « Un expert en chiffres et en lettres » selon le journaliste et écrivain André Mabille de Poncheville, qui, dans un article intitulé « Saint Matthieu, Patron des douaniers » paru dans « La Libre Belgique » du 2 novembre 1958, narrait la conversion de l’apôtre publicain de la manière suivante :

 

« Sur les bords d’un lac enchanteur, semés de coquilles de nacre en ce temps-là comme aujourd’hui, Lévi, devenu Matthieu, fut témoin de la pêche miraculeuse et des autres miracles du Christ, ensuite retracés par lui d’une main habituée à tenir le calame. Chef des publicains de Capharnaüm, il les invita chez lui, après sa conversion, à un festin au cours duquel ils puissent entendre et comprendre la parole du Maître aussi bien que lui-même. Charité, donc, envers autrui. Humilité, non moins ; lorsqu’il fit le dénombrement des douze apôtres choisis par le Seigneur entre ses disciples, il n’hésita point à confesser qu’il avait exercé le métier décrié de collecteur d’impôts au profit de « l’occupant » romain. Cela, pour faire mieux ressortir l’excellence de la grâce reçue, qui avait fait de lui un témoin du Christ. »

 

Dans son témoignage sur l’expérience poétique intitulé « Le baptême d’Icare » (2018), Jean-Pierre Lemaire interprète d’une manière similaire cette surprenante proclamation d’identité  :

 

«  “Matthieu le publicain” : voilà comment l’auteur du premier évangile se nomme lui-même, alors que les autres évangélistes l’appellent simplement “Lévi”. Ce détail m’émeut toujours. On dirait que Matthieu veut sans cesse se rappeler, et rappeler à ses lecteurs, l’instant de sa vocation, où il a été cueilli au plus bas de sa condition de “pécheur public” (collecteur d’impôts pour le compte de l’occupant romain, donc “collaborateur”) et soudain élevé (« se levant, il le suivit »), sans cesser d’être l’homme qu’il était, au rang de disciple. En écrivant ces lignes, j’ai à l’esprit le tableau du Caravage où l’on voit le bras du Christ passant au-dessus des têtes, dans ce qui semble être un tripot plutôt qu’un comptoir, pour aller chercher le futur apôtre, et l’index de Matthieu étonné, au second plan, se désignant comme pour demander: « Moi, vraiment ? » En cet instant la honte a coïncidé avec la grâce, et c’est la merveille de cette coïncidence que Matthieu ravive chaque fois qu’il se nomme ainsi. » (3)

 

La Vocation de saint Matthieu – Caravage (1600)

Eglise Saint-Louis-des-Français de Rome

Source : Wikipedia

 

Voilà pour la conversion du publicain en apôtre, mais qu’en est-il de sa conversion en évangéliste ? Dans son plaidoyer intitulé « Un patron pour les agents du fisc : Saint-Matthieu, douanier à Capharnaüm » paru en 1948, le Révérend Père Henri Condou rappelait les motifs qui avaient conduit Matthieu à rédiger son témoignage :

 

« Pendant trois années, saint Matthieu suivit le Christ dans son apostolat palestinien, écoutant ses prédications, contemplant ses miracles et se sanctifiant à son contact. Le Maître avait en lui un auditeur attentif et intelligent. Car, après l’Ascension, Matthieu sut retrouver dans ses souvenirs l’essentiel de ses discours et les principaux de ses miracles. Il les consigna dans un livre, connu aujourd’hui sous le nom d’ “Évangile selon saint Matthieu ». Sans prétendre qu’il fût exceptionnellement lettré, nous pouvons croire que saint Matthieu, par ses fonctions antérieures de préposé au fisc, avait été quelque peu préparé au rôle d’écrivain. Pourquoi saint Matthieu s’est-il décidé a composer son ouvrage ? Pour un but d’apostolat. Il a pensé aux Juifs, ses coreligionnaires et compatriotes, et plus spécialement a ceux qui s’étaient convertis. Chaque évangéliste eu un but spécial en relatant la vie du Christ. Saint Marc écrit pour les chrétiens de Rome, à qui il veut fournir une relation des faits et des paroles de Jésus, Saint Luc s’adresse aux païens non convertis pour les amener la foi ; il fait œuvre d’apologiste. Saint Jean parle à des chrétiens convertis qu’il veut instruire et affermir dans leur croyance. Saint Matthieu, lui, vise les Juifs de Palestine devenus chrétiens. Son but précis est de montrer que le Christ est le Messie attendu […] Pour prouver sa thèse, St Matthieu s’attache à montrer les liens qui unissent la doctrine du Christ à l’Ancien Testament. II n’y a pas rupture mais continuité. » (4).

 

Convaincu, Saint Matthieu souhaite à son tour convaincre. Il invite dans un premier temps publicains et pharisiens, l’ivraie et le bon grain, à partager les enseignements du Maître autour d’un bouquet de mets, avant de convier l’humanité à un banquet de mots, le premier évangile, ayant compris déjà, en fidèle serviteur du tarif douanier de Palmyre, le pouvoir de l’écrit pour la diffusion de la Parole. Il est d’ailleurs curieux que les douaniers aient vaguement hésité entre le patronage des deux apôtres évoqués côte à côte dans le passage précité de l’Évangile de Saint-Matthieu (Mt 10, 3) : « Thomas et Matthieu le publicain », celui qui a douté et celui qui a cru. Philippe de Montrémy, directeur général des douanes de 1958 à 1971, estimait que « le jour où les douaniers ne verront plus la marchandise il n’y aura plus de douane […]. Je l’ai souvent répété : si on veut donner à toute force un patron aux douaniers, il ne faudrait pas choisir Saint Matthieu qui était un percepteur mais bien Saint Thomas, le sceptique, qui ne croyait que ce qu’il touchait. ». Claude Pezard, lui répondait dans la troisième édition de l’annuaire de l’Amicale de la Saint-Matthieu publié en 1986 en sa qualité de président de l’association : « À la différence de St-Thomas, St-Matthieu est l’homme de la confiance » (5).

 

Mais ces deux figures ne sont pas aussi antinomiques qu’il y paraît. C’est qu’en effet « l’homme de la confiance » n’est pas pétri de certitudes, mais placé « à la bonne distance », selon la formule de Jean-Pierre Lemaire dans son poème intitulé « Le publicain » (6). Comme l’a montré Dominique Délas (7), le poète a consacré plusieurs textes aux douaniers bibliques, celui qui vient d’être cité, inspiré de la parabole rapportée par Saint Luc (Luc 18, 9-14) et deux autres consacrés à Zachée, chef des publicains de Jéricho. Sous sa plume, les douaniers deviennent des figures du poète, comme l’illustrent les trois vers suivants, issus de son premier recueil, « Les marges du jour », publié aux éditions providentiellement nommées « La Dogana » en 1981 :

 

« Tu as retrouvé la distance
Ainsi là-bas, du haut du sycomore
Zachée voyait-il la route » (8)

 

Si Jean-Pierre Lemaire choisit d’évoquer le tableau du Caravage, on peut également citer une autre œuvre représentant cette figure de « l’homme de la confiance » : le portrait de Sain-Matthieu de l’école de José de Ribera conservé au Musée national des douanes. Dans leur étude consacrée aux représentations picturales de Saint-Matthieu intitulée « Le douanier-apôtre Matthieu, Saint patron du personnel des finances » (1986), Alfons Pausch et Jutta Pausch ont admirablement commenté le regard et l’expression du futur apôtre tels qu’ils ressortent de la peinture conservée au Musée National des Douanes à Bordeaux :

 

 

« Devant un visage reflet de l’esprit, nous restons songeurs. L’image est comme l’instantané d’un moment crucial. Matthieu vient d’entendre l’appel : « Suis-moi ! ». Il écoute. Il est affecté, troublé, en proie au doute, effrayé. Ce n’est pas un sentiment d’exaltation qui l’envahit ici. Il est sous l’emprise d’un défi existentiel. La voix est-elle réelle ? Faut-il la prendre au sérieux ? En suis-je digne ? Dois-je lui obéir ? En suis-je capable ? À quoi renoncé-je ? À quoi dois-je m’attendre ? C’est un moment de la plus haute tension du cœur et de l’esprit, en contact si soudain avec une puissance d’un autre monde. Le clair-obscur des couleurs exprime la lutte entre les exigences terrestres et célestes. La tête émerge déjà des ténèbres de l’inconscient. Le visage est tourné vers la lumière. Deux étoiles dans les yeux, des étincelles divines, indiquent le début de l’illumination, la percée, la conclusion et la déclaration finale : « Seigneur, je te suis, mais tiens-moi fermement la main. ». C’est l’heure suprême de la foi. Le passage d’une distance dédaigneuse à une humble confiance en Dieu, que l’artiste a donné à voir ici à tous, de manière intemporelle et exemplaire. » (9)

 

 

©Musée national des douanes, France – Photographe : Alban Gilbert (10)

 

 

Les époux Pausch évoquent ensuite le tableau « Saint-Matthieu et l’Ange » de Rembrandt qui représente selon eux « la prolongation de l’évènement, l’histoire de notre tableau : le douanier est imprégné du pouvoir guérisseur de la parole divine, décidé à partager cette conviction et prêt à transmettre le message divin » (11).

 

 

 

Saint Matthieu et l’Ange – Rembrandt (1661)

Musée du Louvre

Source : Wikipedia

 

C’est sans doute cette dernière représentation qui a inspiré le bel article intitulé « Au rang des plus grands écrivains, le douanier Matthieu » publié en décembre 1952 par un certain A.E.D. dans les colonnes du 12e numéro de la revue technique mensuelle de l’administration des douanes et accises belge, que nous reproduisons ici dans son intégralité (12) :

 

 

« Il s’est défini lui-même : « scribe parfaitement instruit en ce qui concerne le royaume de Dieu ».

 

Un publicain, un agent des douanes et accises, n’est jamais un illettré. Il sait lire, écrire et surtout calculer. Les occasions d’aiguiser sa faculté d’observation et sa connaissance de l’homme ne lui manquent pas et non pas moins celles d’affiner sa plume. L’art est une longue patience. La patience n’est-elle pas vertu de douanier ?

 

Lévi, devenu Matthieu, douanier entré au collège apostolique, fut et reste un grand écrivain. Depuis plus de dix-neuf siècles, son livre, le premier Évangile, est lu et relu par des millions de lecteurs fervents. Ce que les Américains appellent un « best seller », le livre de Matthieu l’a été dès l’an 44 et n’a cessé de l’être. Les siècles ne l’ont pas usé. Il est toujours d’actualité. D’un pôle du monde à l’autre, on le lit en toutes langues. L’avenir ne pourra mordre sur la fermeté de ses pages. C’est un livre dont la saveur et la valeur défient les temps, un chef-d’œuvre d’un génie plus qu’humain. Un poète moderne, Paul Claudel, dans la galerie lyrique des douze apôtres de « Corona Benignitatis Anni Dei », dépeint l’ancien douanier écrivain :

 

« C’est Matthieu le publicain qui eut cette idée le premier,
Sachant la force d’un écrit, de coucher en noir sur le papier
[…]
C’est pourquoi retrouvant l’ancien outil qui servait jadis à ses calculs,
[…]
Il commence lentement à labourer son grand champ de papier neuf,
[…]
Ce que sa mémoire lui offre et ce que dicte le Saint Esprit,
[…]
Le Verbe de Dieu avec nous en ces petites lignes inflexibles. » (13)

 

Inflexible, le douanier se doit de l’être parfois. Inflexibilité, non pas rigidité, brutalité, mais force d’éliminer de la vie comme de l’art le mensonge, la fraude et tout le fatras des ornements vains.

 

Inflexible, l’art de l’écrivain Matthieu n’en est que plus net. Car c’est un artiste. Il n’a pas la sensibilité exquise et pittoresque de St. Marc, l’ordonnance savante, presqu’atique, de St. Luc. Il a l’écriture sobre et sereine d’un douanier. Il s’intéresse à la substance plus qu’aux apparences ou aux détails. Il cherche plus à prouver qu’à charmer. Son texte est comme une amande qu’il faut briser pour en saisir et en savourer le fruit. Son œuvre, habilement, simplement construite, ouvre la vision d’un autre monde, le surnaturel, le divin. Elle est la mise en scène du drame de l’homme cherchant à se dépasser.

 

Le douanier Matthieu, admirable dans l’art d’écrire et de composer, tient donc une première place dans la littérature mondiale. Son style garde l’éclat inimitable, unique, du témoin qui rapporte fidèlement ce qu’il a vu et entendu. C’est mieux que de la littérature. À le lire, on oublie l’écrivain. On entend, semble-t-il, sortir des paysages palestiniens, la parole même lumineuse et créatrice du Maître. »

 

À lire ces lignes, on ne peut s’empêcher d’imaginer Matthieu fier de cette profession de publicain, qui lui a donné les outils pour inscrire son témoignage dans le granit des siècles. Recensant un total de 80 références financières et techniques dans son texte, les époux Pausch ont pu légitimement qualifier Saint-Matthieu d’ « évangéliste financier », percevant derrière les mentions de sommes et devises, d’impositions et de péages, « une étincelle de joie professionnelle financière qui scintille encore » (14).

 

Qui était Saint Matthieu, sinon un douanier écrivain ?

 

Les vers qui suivent lui sont dédiés :

 

 

L’écor du jour

 

Assis au bureau des douanes à Capharnaüm,
Ai consigné un chapelet de grues cendrées,
Grains de nuit
En contrebande sur la page de l’aube

 

Juché sur la Via Maris
Ai converti l’hébreu en grec
Les caravanes en ostraca
Les roseaux du lac en calames

 

Mais comment dire la descente du sycomore ?
Suivre dans l’ombre des échassiers sur la mer
Les pas de Celui qui me dédouanera

 

Quand les oiseaux en croix seront au firmament
Je lèverai ma plume et au banquet de mots
Convierai publicains et percepteurs du sens

 

 

Kevin Mills

 

 


 

Notes :

1) Évangiles canoniques et apocryphes, Gallimard, « La Pléiade », Paris, 2023, p. 28, note du verset 10,3.

2) Ibid, p. 5

3) Jean-Pierre Lemaire, Le baptême d’Icare, Lessius, collection Au singulier, 2018, p. 59.

4) H. Condou, Un patron pour les agents du fisc… Saint Matthieu, douanier à Capharnaüm…, Imprimatur : die 11 novembris 1948, G. Bellocq, S. C. J., p. 18-19. Remerciements aux Archives diocésaines de Lille de m’avoir permis de consulter un exemplaire de ce livret.

5) Amicale de la Saint Matthieu patron des agents des douanes, Annuaire 1986, Éditeur R.M.G.P, Gent (Mariakerke), 1986, p. 9. Remerciements aux Archives diocésaines de Lille de m’avoir permis de consulter un exemplaire de cet annuaire.

6) « Le publicain », dernier poème de la section Le Dieu dehors du Pays derrière les larmes, Gallimard, Poésie, 2018, p. 210.

7) Dominique Délas, « Cheminer avec Jean-Pierre Lemaire », dans Nord’ 2021/2 (N° 78), Société de littérature du Nord, page 18.

8) Jean-Pierre Lemaire, Les marges du jour, La Dogana, Genève, 1981, p. 120. Vers reproduits avec l’aimable autorisation des éditions La Dogana.

9) Alfons Pausch und Jutta Pausch, Der Zöllner-Apostel Matthäus. Schutzpatron des Finanzpersonals, 2., erweiterte Auflage, Ed. Richard Müller, Verlag des BDZ Bonn, 1986, p. 36. Remerciements au BDZ Deutsche Zoll- und Finanzgewerkschaft pour avoir autorisé la reproduction de cet extrait. Remerciements au Deutsches Zollmuseum de m’avoir gracieusement communiqué un exemplaire de ce livre. Remerciements à Denise, Myriam et Pascal Hilout pour leur belle traduction.

10) ©Musée national des douanes, France – Photographe : Alban Gilbert. Remerciements au Centre de Documentation Historique du Musée National des Douanes pour son aimable autorisation de reproduction.

11) Alfons Pausch und Jutta Pausch, Der Zöllner-Apostel Matthäus. Schutzpatron des Finanzpersonals, 2., erweiterte Auflage, Ed. Richard Müller, Verlag des BDZ Bonn, 1986, p. 36.

12) A.E.D., « Au rang des plus grands écrivains, le douanier Matthieu », dans Revue technique mensuelle (N°12), décembre 1952, p. 6. Remerciements au Musée National des Douanes et Accises belge pour la communication d’une copie des documents originaux.

13) Paul Claudel, Corona Benignitatis Anni Dei, Gallimard, NRF, 1920 (2018 pour l’édition numérique), 9e poème de la section Le groupe des apôtres. Vers reproduits avec l’aimable autorisation des éditions Gallimard.

14) Alfons Pausch und Jutta Pausch, Der Zöllner-Apostel Matthäus. Schutzpatron des Finanzpersonals, op. cit., p. 18.

 

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